HOCKEY. L’Armada en a eu plein les bras face aux Olympiques de Gatineau en première ronde des séries éliminatoires. La flotte de Blainville-Boisbriand se prépare à devoir trimer aussi dur en quart de finale.
Après avoir perdu le premier duel, l’Armada a rebondi avec trois victoires successives pour enlever cette série trois de cinq disputée dans la bulle de Shawinigan. Dans le dernier match, lundi soir, la troupe de Bruce Richardson a de nouveau eu besoin de tout son petit change après avoir pris une avance de 4-0, arrachant finalement un gain de 4-3.
«Dans le premier match, on n’a pas été disciplinés, a raconté le Drummondvillois Simon Pinard peu après l’arrivée de l’équipe dans la bulle de Québec. On n’a pas joué de la bonne façon et on a écopé de plusieurs punitions, ce qui nous a coûté la victoire. L’important pour nous, c’était de revenir à la base et de garder les choses simples. Dans les matchs suivants, on a recommencé à travailler et on est revenu à notre identité. C’est ce qui nous a permis de connaître du succès.»
«Les Olympiques n’ont jamais lâché, a-t-il poursuivi. Ils ont vendu chèrement leur peau. Ils ont un très bon noyau de jeunes. Ils vont devenir une puissance dans la ligue au cours des prochaines années.»
Pinard fait partie des vétérans de l’Armada qui ont élevé leur jeu d’un cran pour venir à bout des Olympiques. Le rapide ailier de 19 ans a amassé cinq points, dont deux buts, en quatre parties dans cette série.
«Je voulais reprendre là où j’avais laissé en fin de saison. J’ai continué à bien travailler et à faire les bonnes choses sur la patinoire», a-t-il expliqué.
Après avoir subi une opération au dos en début de campagne, Simon Pinard a obtenu 29 points (14-15) en 24 matchs en saison régulière.
«Quand je suis revenu au jeu, j’ai eu besoin d’une période d’adaptation. Lentement, j’ai retrouvé mon rythme. Je suis revenu à ce que je faisais de bien avant mon opération», a relaté le vétéran de trois saisons dans la LHJMQ.
Comme les Golden Knights
Devant le filet de l’Armada, le gardien Olivier Adam n’a pas offert la performance souhaitée face aux Olympiques. Après avoir permis cinq buts dans le premier match de la série, le Drummondvillois de 18 ans a été remplacé par Charles-Édward Gravel dès le deuxième duel. La recrue de 16 ans a décroché les trois victoires suivantes.
«Ce sont des choses qui arrivent, a affirmé Simon Pinard. C’est une bosse sur sa route. On a échappé le premier match, mais Olivier n’était pas tout seul là-dedans. Ce n’est pas de sa faute. Dans le deuxième match, on est sorti fort, puis Bruce est revenu avec le même alignement pour le reste de la série. Ce n’est rien contre Olivier.»
Pendant la saison régulière, Adam s’était imposé comme le gardien numéro un de l’Armada. Auteur de 12 victoires en 22 décisions, le produit des Cantonniers de Magog a affiché moyenne de 3,30.
«Ça arrive de traverser de moins bons moments dans une saison. On est confiant qu’Oli va se ressaisir et revenir en force. Il a prouvé dans le passé qu’il est capable de faire le travail», a souligné Pinard, en comparant la situation de l’Armada à celle des Golden Knights dans la LNH.
«Vegas compte sur Robin Lehner et Marc-André Fleury. C’est un avantage de pouvoir miser sur deux bons gardiens. C’est beaucoup plus facile de jouer en sachant qu’ils vont faire le travail derrière nous», a-t-il fait valoir.
Pour sa part, Olivier Adam n’a pas cherché à faire l’autruche. Au passage, il a lancé des fleurs à son jeune coéquipier.
«Je n’ai pas connu une bonne fin de saison, ni un bon premier match en séries, a affirmé Adam. Je comprends la décision d’envoyer Gravel. Il n’a que 16 ans, mais il a plusieurs qualités. Il a confiance en lui et il est très calme. Il fait du bon travail depuis qu’il est devant le filet. Je suis convaincu qu’il va se rendre loin dans le hockey.»
D’ici là, Adam se tient prêt à prendre la relève si l’Armada a besoin de lui. «Je n’ai pas le choix d’accepter la situation et d’être un bon coéquipier. Je travaille fort pour retrouver mes moyens. La position de gardien, c’est une grosse partie mentale.»
Frappée par deux éclosions cette saison, l’Armada s’est habituée aux périodes de confinement. D’une bulle à l’autre, les joueurs n’ont jamais véritablement retrouvé leur liberté, à l’instar des autres équipes de la LHJMQ.
«Ce n’est pas toujours facile, mais on se considère chanceux de pouvoir jouer au hockey. Ça fait partie des sacrifices qu’on doit faire. On garde les yeux sur notre objectif, qui est de gagner la coupe», a laissé entendre Olivier Adam.
Au deuxième tour éliminatoire, l’Armada a rendez-vous avec les Tigres de Victoriaville. Les deux équipes ont affiché un taux de victoires presque identique en saison régulière.
«Les Tigres ont fait des échanges pour se renforcer, a fait remarquer Simon Pinard. C’est une équipe équilibrée. Ça va être une bonne série. Ça va se jouer sur les petits détails. On doit bâtir sur ce qu’on a fait dans la dernière série. Il faut continuer de jouer dans l’identité de l’Armada.»
Cette série trois de cinq prendra son envol samedi, à 13 h, au Centre Vidéotron.
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