HOCKEY. Après un détour par le hockey universitaire canadien, Nikolas Brouillard est de retour chez les professionnels. Âgé de 26 ans, l’ex-défenseur des Voltigeurs de Drummondville fait sa place chez les Gulls de San Diego, le club-école des Ducks d’Anaheim dans la Ligue américaine.
Rayé lors des premiers matchs de la saison, Brouillard est aujourd’hui devenu un élément régulier chez les Gulls. En raison d’un surplus de défenseurs dans l’organisation, ses entraîneurs l’ont néanmoins muté à l’attaque pendant quelques semaines. C’est d’ailleurs alors qu’il évoluait à cette position qu’il a réussi ses deux premiers buts en carrière dans la Ligue américaine.
«Ça s’est mieux passé que je pensais! Pour moi, ce n’est pas instinctif de jouer en avant. Il y a certaines choses qui sont plus difficiles à accomplir pour moi, mais j’ai appris. J’aime mieux jouer à la défense, mais à ce moment-là, les besoins de l’équipe étaient en avant. Juste de pouvoir jouer, ça faisait mon bonheur», a raconté Brouillard, qui a retrouvé sa position naturelle depuis quelques parties.
Pour Brouillard, il s’agit d’un retour chez les professionnels. En 2016-2017, à l’issue de son stage de cinq saisons dans la LHJMQ, il a fait le saut dans les filiales des Maple Leafs de Toronto. Par la suite, il a tourné le dos à une offre du club-école des Golden Knights de Vegas pour se diriger vers le hockey universitaire.
Au cours des trois saisons suivantes, Brouillard a évolué avec l’équipe de l’Université McGill. En 2019-2020, il a d’ailleurs été proclamé défenseur par excellence au sein du réseau universitaire canadien.
«Le niveau de hockey universitaire est vraiment fort, plus que je pensais. Ça frappe beaucoup. Ça nous prépare pour le hockey professionnel. On avait une bonne équipe, j’ai produit offensivement et j’ai pris beaucoup de confiance en mes moyens. Ça m’a permis de peaufiner mon jeu. Ce cheminement m’a aidé à revenir jouer chez les professionnels», a expliqué Brouillard.
«À 21 ans, il me manquait une petite coche encore pour jouer dans la Ligue américaine, a-t-il ajouté. Dans cette ligue, tous les petits détails sont importants. À l’époque, je n’étais pas assez prêt.»
À McGill, Brouillard a fait partie d’un fort contingent d’anciens Voltigeurs aux côtés de Jérome Verrier, Louis-Philippe Guindon, Guillaume Gauthier, Francis Lambert-Lemay et Jasmin Boutet.
«On formait vraiment une belle gang! J’ai vécu mes plus belles années dans le hockey à McGill», a exprimé Brouillard, qui décrochera bientôt son baccalauréat en économie et en management.
Chez les Gulls, Nikolas Brouillard côtoie notamment le Drummondvillois Alex Dostie. La formation californienne compte sur une importante filière francophone avec la présence de Jérémy Roy, Simon Benoit, Jacob Perreault, Benoit-Olivier Groulx ainsi que de l’entraîneur-adjoint Sylvain Lefebvre.
«Je n’avais jamais joué avec ces gars-là, mais ils ont facilité mon intégration», a relaté celui qui est originaire de Mont-Saint-Hilaire.
En 22 parties depuis le début de la saison, Brouillard revendique 12 points (2-10). «J’ai un impact dans l’équipe. J’ai amplement démontré que je suis capable de tenir mon bout dans la Ligue américaine. Avec mon calibre de jeu, je pense pouvoir m’établir dans cette ligue-là au cours des prochaines années, que ce soit à San Diego ou ailleurs», a affirmé celui qui a évolué avec son frère Marc-Olivier chez les Voltigeurs avant d’être échangé aux Remparts de Québec en 2014, puis de remporter la coupe du Président avec les Huskies de Rouyn-Noranda en 2016.
Figurant parmi les puissances de la Ligue américaine, les Gulls montrent une fiche de 22-13-1-0 cette saison. L’équipe occupe présentement le deuxième rang du classement dans sa division.
La saison régulière de la Ligue américaine prendra fin vers la mi-mai. Le circuit a annulé ses séries éliminatoires, mais les équipes de la division Pacifique disputeront un tournoi afin d’identifier un champion.