HOCKEY. Danick Martel doit s’armer de patience. Victime d’une blessure à un genou, le hockeyeur de Drummondville est passé sous le bistouri au cours des derniers jours.
L’attaquant des Devils de Binghamton est tombé au combat la semaine dernière, lors d’un match contre les Comets de Utica, quand un adversaire a chuté sur sa jambe gauche. Bien que cette opération nécessite une convalescence de trois à six semaines, Martel vise un retour au jeu d’ici la fin de la saison dans la Ligue américaine, le 16 mai.
«Heureusement, mes ligaments n’ont pas été touchés. On va voir comme ma réhabilitation va se dérouler. Si je peux faire un peu de magie et jouer quelques matchs dans la dernière semaine de la saison, je serais satisfait», a exprimé Martel en entrevue téléphonique.
Mis sous contrat peu avant le début de cette saison écourtée, Martel a vite gravi les échelons chez les Devils. En 23 matchs, le jeune vétéran de 26 ans a récolté 14 points (6-8), se hissant parmi les joueurs les plus productifs de l’équipe.
«Même sur la quatrième ligne, j’ai été capable d’aller chercher des points bonus. Assez rapidement, on m’a donné l’opportunité de me faire valoir offensivement sur le top six. Avant d’être blessé, je jouais énormément de minutes. On m’a confié des responsabilités tant en désavantage qu’en avantage numérique», a raconté Martel.
S’approchant du cap des 300 matchs en carrière dans la Ligue américaine, Danick Martel vise toujours un retour dans la Ligue nationale de hockey (LNH). Ces dernières années, l’ailier de 5 pieds, 8 pouces et 176 livres a disputé 13 parties avec le Lightning de Tampa Bay et les Flyers de Philadelphie.
«Encore une fois cette année, j’ai prouvé que je suis régulier et que je travaille fort à chaque partie. Peu importe le rôle qu’on me donne dans une équipe, je le prends au sérieux. J’ai prouvé que j’avais encore ma place dans cette ligue-là. Si une équipe me donne ma chance dans la LNH, je veux démontrer que je peux y rester cette fois-ci.»
Leadership
Misant sur de nombreux espoirs âgés de 18 à 21 ans, le club-école des Devils du New Jersey achève une saison difficile. L’équipe n’a signé que cinq victoires en 27 matchs (5-14-5-2), ce qui la relègue au dernier rang de sa division. Mince consolation, la Ligue américaine a confirmé jeudi qu’il n’y aura pas de séries éliminatoires cette saison.
«Séries ou non, la saison ne veut rien dire. L’organisation veut faire évoluer ses jeunes. Elle leur donne la chance de se faire valoir dans toutes les situations. L’accent est vraiment mis sur le développement plutôt que sur la victoire», a expliqué Martel, en soulignant la puissance de la division Nord.
«Nos adversaires ont signé des vétérans très solides. Cette adversité contribue encore plus au développement de nos jeunes.»
Dans ce contexte, Martel et les autres vétérans des Devils sont appelés à déployer tout leur leadership.
«On n’a pas beaucoup de vétérans établis dans la ligue, mais on a une grosse présence dans la chambre. On prend les recrues sous notre aile. On essaie de les aider à évoluer et à avoir le meilleur développement possible», a laissé entendre Martel, qui a récemment vu Luke Henman le dépasser au sommet des meilleurs pointeurs dans l’histoire de l’Armada de Blainville-Boisbriand.
En parallèle, le hockeyeur professionnel continue son implication dans le milieu des affaires. Sa nouvelle entreprise DM Élites propose la technologie d’entraînement virtuel Sense Arena.
«Je l’utilise moi-même plusieurs fois par semaine. Aussitôt que la saison estivale va commencer, je vais me rapprocher de nos athlètes pour les aider à évoluer», a conclu Danick Martel.