GOLF. Le Drummondvillois Alexandre Gravel est un passionné du golf. Maintenant professionnel et directeur général du club de golf Heriot, il entend relever ce nouveau défi au meilleur de ses compétences. Il souhaite d’abord mener à terme les projets qui sont déjà lancés.
«J’arrivais ici vraiment dans l’esprit de relever un nouveau défi. Je veux continuer le travail avec le conseil d’administration pour accomplir les projets qui étaient déjà dans les plans. Présentement, nous travaillons sur un projet qui regroupera la boutique et la cantine du club dans le même local dans l’objectif d’améliorer le service et la disponibilité des produits», a fait savoir M. Gravel. Ce projet pourrait voir le jour dans les prochaines semaines a prévu le professionnel du club.
Il a maintenant la responsabilité de l’embauche du personnel, de la gestion des lieux, des travaux à faire, de l’entretien du terrain et des projets futurs du club.
Le golfeur se compte également chanceux de pouvoir exercer un métier qui le garde près de sa passion. Il a été initié au golf dès l’âge de 3 ans par ses parents. Le jeune Alexandre a grandi près des terrains de golf avec sa famille. Ses parents lui ont fait fabriquer un fer 6 avec lequel il a frappé ses premières balles. Vers l’âge de 6 ans, il a commencé à suivre des cours de golf jusqu’à l’âge de 14 ans. C’est aussi à ce moment qu’il a décroché son premier emploi au club de golf Heriot comme préposé.
«Dès l’âge de 12 ans jusqu’à mes 18 ans, j’ai participé à plusieurs compétitions sur la scène régionale et provinciale. J’ai terminé mon parcours avec une participation au Championnat canadien à ma dernière année junior. C’est aussi à ma dernière année junior que j’ai su que je pourrais faire du golf ma carrière. C’est le professionnel en titre du club de golf de Drummondville qui m’a approché pour me dire qu’il y avait une place pour moi si je voulais faire ça plus tard comme métier. En poursuivant mes études au Cégep, je trouvais que ça combinait bien les deux avec un travail d’été», a raconté M. Gravel, qui est aussi l’entraîneur du programme sport-études en golf du Collège Saint-Bernard.
Devenir un professionnel
La plupart de clubs de golf peuvent compter sur la présence d’un professionnel certifié par la PGA (Professional Golfers’ Association) du Canada qui veillera au bon fonctionnement du club. Alexandre Gravel est un professionnel dit de classe «A». Pour atteindre cette classe, il a dû réussir un test de jeu sur deux rondes et ensuite suivre des séminaires de formation et de perfectionnement sous la supervision d’un autre professionnel. Une fois que tout ce processus est fait, ce qui prend habituellement quelques années, les prétendants doivent réussir l’examen de classe «A» pour pouvoir devenir professionnel en titre dans un club de golf.
Alexandre Gravel a été accompagné dans ce processus par le professionnel du club de golf de Drummondville, Claude Gamache. M. Gravel y a travaillé dès ses 18 ans, et ce durant 14 saisons, jusqu’à sa nomination au club Heriot. Il a aussi obtenu un diplôme d’études collégiales en administration et un certificat en comptabilité de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), qui sont des prérequis afin d’exercer la position de professionnel d’un club de golf.
En plus d’assurer le bon fonctionnement du club, le professionnel a aussi intérêt à transmettre sa passion du golf à sa clientèle croit Alexandre Gravel. «Comme professionnel, je veux m’assurer que chaque membre trouve sa place dans le club et de créer une ambiance propice à la pratique du sport. L’enseignement est aussi important autant chez les jeunes que les moins jeunes. Tous ceux qui veulent apprendre : on est là pour leur transmettre notre passion pour qu’eux aussi adorent le sport», a commenté M. Gravel, qui est en poste depuis le 1er novembre 2020.
Un sport accessible
Le Drummondvillois s’est également fixé des objectifs d’amélioration de la visibilité de son club. Depuis quelques années, au Québec, on assiste à un mouvement qui vise à promouvoir la pratique du golf auprès d’une nouvelle clientèle. Longtemps reconnu comme un sport de traditions, le golf a vu les parcours assouplir certains de ses règlements dans l’objectif d’en proposer la pratique à une autre part de la population.
«Ces dernières années, le sport s’est rajeuni tranquillement. Ici, on a toujours un code vestimentaire pour la pratique du sport. On ne veut pas que les gens viennent jouer en costume de bain, a blagué Alexandre Gravel. Par contre, depuis un certain temps, il s’est assoupli un peu. On est notamment moins à cheval sur le port du polo dans le pantalon.» Du côté des règlements, le directeur général affirme que les joueurs peuvent emprunter la formule de jeu qu’ils préfèrent, tant qu’ils respectent le terrain et le temps de jeu limite.
Bien que le sport ait connu un regain de popularité, causé par la pandémie, Alexandre Gravel regrette de ne pas pouvoir organiser des activités qui permettraient aux nouveaux joueurs de s’intégrer au sein de son club.