HOCKEY. Pendant que les équipes québécoises sont au repos forcé, les clubs des Maritimes poursuivent leur saison dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).
Chez le Titan d’Acadie-Bathurst, le Drummondvillois Julien Bourget cumule les apprentissages à sa première campagne dans le circuit Courteau. Rayé de l’alignement à quelques reprises en début de saison, l’attaquant de 17 ans est employé sur une base régulière dernièrement.
«Depuis le retour des Fêtes, ça va super bien pour moi, même si je ne connais pas une grande saison offensive. C’est beaucoup d’adaptation par rapport au midget AAA, mais plus ça va, plus je prends confiance en moi. Au lieu de me débarrasser de la rondelle, je suis capable de la garder plus longtemps sur ma palette. C’est un point encourageant», a expliqué Bourget en entrevue téléphonique.
Principalement utilisé au centre du quatrième trio, Julien Bourget a été limité à deux passes en 18 matchs jusqu’ici. En fusillade, le rapide patineur a réussi deux buts en autant de tentatives, incluant un filet décisif.
«J’ai vraiment hâte à mon premier but, mais j’essaie de ne pas me mettre de pression avec ça. Pour faire ma place dans l’alignement, je me concentre sur les petits détails en défensive. En ce qui concerne la fusillade, on la pratique souvent dans nos entraînements. Le coach met de l’emphase là-dessus, ce qui nous permet de gagner en confiance plus rapidement. Il y a des feintes que je réussis plus souvent», a commenté l’athlète 5 pieds, 8 pouces et 157 livres.
Rivalités néo-brunswickoises
Avec une fiche de 16-9-1-1 en 27 matchs, le Titan occupe actuellement le deuxième rang de la division des Maritimes derrière les puissants Islanders de Charlottetown (30-4-0-0). Avant d’amorcer les séries éliminatoires, la formation néo-brunswickoise poursuivra son calendrier régulier jusqu’au 1er mai.
«On a une très belle chimie d’équipe. C’est la raison numéro un de nos succès. Tout le monde s’entend bien. Il n’y a pas de pommes pourries, de petites vedettes ni de clans. Tout le monde est prêt à jouer avec cœur pour l’équipe», a fait valoir Bourget.
Tant en attaque qu’à la ligne bleue, la troupe de l’entraîneur-chef Mario Durocher mise sur beaucoup de profondeur. «On a plusieurs talents naturels qui sont capables de provoquer des chances de marquer et de capitaliser. Ce sont des joueurs qui ont beaucoup d’habiletés, mais qui travaillent avec beaucoup d’ardeur. Ça les rend encore meilleurs», a expliqué le choix de huitième ronde du Titan en 2019.
Pendant plus de trois mois, les trois équipes du Nouveau-Brunswick n’ont disputé aucun match en raison des restrictions de la Santé publique. Inactif depuis la fin novembre, le Titan a repris l’action au début du mois de mars.
«C’était dur sur le moral pour tout le monde, mais on savait qu’on allait recommencer à jouer. On essayait de garder le moral. Nos coachs ont rendu ça le fun. On se changeait les idées en faisant des jeux pendant les pratiques. On s’assurait d’être prêts pour le retour au jeu», a raconté Bourget, joint au cœur d’une séquence de six matchs en neuf soirs.
Bien que les spectateurs soient toujours admis dans les arénas des Maritimes, le Titan est limité à des parties contre les Sea Dogs de Saint-Jean et les Wildcats de Moncton depuis le retour au jeu. La rivalité entre les trois clubs du Nouveau-Brunswick a atteint de nouveaux sommets ces dernières semaines.
«On apprend à les connaître pas mal! Les matchs deviennent de plus en plus physiques. On doit aussi ajuster notre plan de match. On n’a pas le choix d’être prêts chaque soir. Ce sont des matchs importants à l’approche des séries», a souligné Bourget.
«Dans les circonstances, on se considère chanceux de pouvoir jouer au hockey, a-t-il ajouté. C’est toujours un défi d’affronter Saint-Jean parce qu’ils ont beaucoup d’habiletés. Quant à Moncton, on ne peut jamais les prendre à la légère. C’est une équipe de travaillants.»
Bien que le sommet du classement semble inaccessible, les joueurs du Titan espèrent avoir l’opportunité de se frotter aux Islanders d’ici le début des séries. Peu importe, l’équipe sera prête lorsque le tournoi éliminatoire se mettra en marche.
«Je crois vraiment en nos chances. Je pense qu’on a les outils pour aller loin. On a de bons vétérans comme Félix-Antoine Marcotty et Adam McCormick pour nous montrer le chemin. On a aussi Logan Chisholm, qui a vécu la conquête de la coupe Memorial à l’âge de 16 ans. Ce sont des gars qui savent comment gagner en séries», a conclu Julien Bourget, qui a lui-même soulevé la coupe Jimmy-Ferrari dans l’uniforme des Cantonniers de Magog en 2019.
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