LITTÉRATURE. Dès le 15 avril, les amateurs de littérature d’horreur pourront mettre la main sur le dernier roman de Patrick Senécal, Flots, dévoilant le contenu du journal intime de Florence, une jeune fille de huit ans qui cache de lourds secrets.
Florence habite dans un appartement à Drummondville avec ses parents. Dans ses temps libres, elle suit des cours de piano et elle joue avec ses trois meilleures amies. De façade, son quotidien semble banal jusqu’au jour où sa tante découvre la jeune fille seule à son domicile, blessée au visage.
L’enfant reste silencieuse sur les circonstances de la disparition de ses parents. Grâce à un accès privilégié à son journal intime, les lecteurs découvriront une autre facette de Florence.
L’auteur du roman a eu un malin plaisir à se glisser dans la peau d’une jeune fille de huit ans. Malgré tout, l’exercice s’est avéré plutôt complexe. «Il faut donner l’impression que c’est écrit n’importe comment, mais ce ne l’est pas. Il faut que ça reste compréhensible, exprime-t-il. Ce qui était le plus dur, c’était de se mettre dans la psychologie de cet enfant-là . Quand elle écrit, elle est dans le moment présent. Elle n’est pas en train de se projeter dans le futur.»
D’instinct, Patrick Senécal a intégré des maladresses et des répétitions dans le texte pour ajouter de la crédibilité à l’histoire. «Je trouvais ça important que la syntaxe ne soit pas parfaite. Elle modifie les mots compliqués. Par exemple, ‘’psychologue’’ devient ‘’spychologue’’. Les enfants font souvent ça.»
La candeur de la jeune fille a été conservée par l’écrivain. «Elle ne se rend pas compte du mal qu’elle fait. Il devait avoir une certaine naïveté dans son écriture, malgré les choses épouvantables qui se passent.»
Au fil de la lecture, les lecteurs ont accès à deux trames narratives, celle du journal intime ainsi que l’action présente. «Chaque fois qu’on revient dans le présent, on découvre des affaires que la petite n’a pas dites, mentionne-t-il. La relation qu’elle va entretenir avec le gars de la DPJ va avoir son importance. Il va se passer quelque chose dans cette trame au présent.»
D’ailleurs, quelques clins d’œil à propos de la pandémie ont été glissés dans le roman. «J’ai écrit le livre pendant la pandémie. C’est un peu pour ça que le premier confinement est en toile de fond. Je me suis demandé si je devais en faire allusion ou pas, mais ça aidait le personnage du père pour illustrer la montée du danger extérieur. C’était important qu’il soit parano.»
Pour les intéressés, un lancement sera organisé d’ici le 15 avril à Montréal, tout dépendant de l’évolution de la crise sanitaire.
Rappelons que Patrick Senécal a été plutôt actif lors des derniers mois. Plusieurs projets ont vu le jour, dont le podcast Écho qui est diffusé à Radio-Canada, la série Patrick Senécal Présente sur le Club illico et la bande dessinée Aliss.