Dépistage : aucun test rapide n’a encore servi dans la région

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Par Cynthia Martel
Dépistage : aucun test rapide n’a encore servi dans la région
(Photo : Deposit)

COVID-19. Plus d’un mois après leur réception, les 44 000 tests rapides de dépistage de la COVID-19 demeurent inutilisés en Mauricie et au Centre-du-Québec. Cet usage qui prend du temps à s’amorcer s’explique par plusieurs raisons, indique le CIUSSS.

La région de la Mauricie et du Centre-du-Québec n’est pas la seule à tarder dans le déploiement de ces tests. En début de semaine, La Presse révélait que sur les 1,68 million de tests distribués, environ 1,3 % avait été utilisé dans la province.

Il a été démontré que les tests de dépistage analysés en laboratoire sont plus «performants» que les tests rapides.

«Il y a un comité provincial qui s’est penché sur la question pour effectuer des recommandations quant à leur utilisation et une des choses qui est vraiment sortie, c’est que les données actuelles démontrent que les tests de dépistage analysés en laboratoire sont plus performants. Donc quand notre capacité d’analyse nous permet d’avoir des délais raisonnables, on privilégie les tests réguliers aux tests rapides. Telle est la situation des dernières semaines avec la baisse des cas. Dans un contexte différent, on les aurait utilisés», assure Kellie Forand, agente d’information au CIUSSS MCQ.

Deux types de technologie en matière de tests rapides existent : l’une est basée sur l’amplification des acides nucléiques, ID NOW, l’autre détecte les antigènes, soit les protéines de surface du SRAS-CoV-2, le virus responsable de la COVID-19, selon un document du ministère de la Santé et des Services sociaux. La majorité des tests envoyés au CIUSSS MCQ est de type antigénique. Ce test ne permet pas le criblage permettant de déterminer s’il s’agit d’un variant.

«Ce n’est pas possible de faire de criblage sur les échantillons positifs avec ce type de test. Ce qui veut donc dire que si un test sort positif, il va falloir faire passer un test régulier à la personne pour pouvoir ensuite le cribler. Ça engendre des étapes supplémentaires», laisse entendre Mme Forand.

«Il reste que dans le cas d’éclosions majeures où on veut rapidement avoir un portrait de la situation, les tests rapides sont une bonne option pour identifier les personnes positives à isoler. Mais nous n’avons pas eu à le faire ces dernières semaines», poursuit-elle.

Soulignons que les tests rapides rendent disponibles des résultats après quelques minutes.

Les tests rapides sont également mis à la disposition des entreprises par mesure préventive en cas d’éclosion.

«Un formulaire se trouve en ligne pour en faire la demande. Toutefois, les entreprises doivent répondre à plusieurs critères, entre autres, d’avoir un personnel infirmier pour les utiliser. On comprendra que ce ne sont pas toutes les entreprises qui répondent à ce critère. Donc on est tributaire aussi des demandes qu’on reçoit», explique-t-elle.

Mme Forand informe toutefois que d’ici la fin de la semaine, cinq entreprises de la région recevront leur trousse, pour un total de 4500 tests.

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