LITTÉRATURE. Si la légende folklorique de la Corriveau fascine petits et grands par son caractère fantastique, l’autrice Marie-Andrée Corriveau Renaud remet les pendules à l’heure dans son nouveau roman, Adieu, ma belle jarretière verte, afin de jeter un regard unique sur le passé de sa famille.
Tout le monde connaît le triste destin de Marie-Josephte Corriveau, condamnée à la pendaison en avril 1763 pour le meurtre de son second mari. Cette dernière a été suspendue pendant 40 jours dans un gibet après sa mort, marquant l’imaginaire des Québécois.
Dans son ouvrage, Marie-Andrée Corriveau Renaud revient sur les événements qui ont mené son ancêtre à subir un procès. «C’était important pour moi de ramener les faits. Dans bien des cas, la Corriveau est associée à une légende. Pourtant, ça s’est passé pour vrai. À l’époque, elle a été battue par son deuxième mari et finalement c’est son père qui a tué son mari.»
«On était passé aux mains des Anglais. Les Anglais ont voulu faire un exemple avec elle en la déclarant coupable. On l’a fait passer pour une meurtrière et une sorcière», exprime-t-elle, en précisant que ces informations sont le fruit de ses recherches.
L’histoire d’une famille
Afin de se démarquer des autres romans sur le sujet, la Drummondvilloise a profité de l’occasion pour recenser l’histoire de sa famille, en débutant avec le premier Corriveau arrivé en Nouvelle-France, du nom d’Étienne.
«À l’époque, il travaillait pour des seigneurs avant de pouvoir avoir un petit lopin de terre. Il s’est installé à Saint-Vallier, sur la Rive-Sud de Québec. Sa stèle est encore là», souligne l’autrice.
Marie-Andrée Corriveau Renaud a voyagé outre-mer afin d’en apprendre davantage. «Étienne Corriveau est parti de Fontclaireau de la Charente. J’ai décidé de m’y rendre. J’ai rencontré le maire de Fontclaireau. J’ai eu une très belle visite. J’ai été reçu comme la première dame du Québec. On m’a remis le certificat de naissance d’Étienne. J’ai visité l’église où il a été baptisé», raconte-t-elle.
Au fil des pages, l’autrice romance le passé des différentes générations des Corriveau, en terminant avec celle de ses grands-parents. «Il y a de la tragédie, de l’amour et de la jalousie. À travers ça, il y a la belle jarretière verte qui vient toujours mettre son petit nez.»
La jarretière verte
Si la majorité de l’histoire se base sur des faits historiques, Marie-Andrée Corriveau Renaud a eu un malin plaisir à intégrer le personnage de la «belle jarretière verte».
Qui est-elle exactement? «Quand j’étais enfant, ma mère me racontait toujours une histoire pour m’endormir. Ça s’appelait la belle jarretière verte. Elle me racontait ça tous les soirs, mais il n’y avait jamais de fin. C’était une fée que tu appelais pour régler tes problèmes à coup de baguette magique», se remémore-t-elle.
Pour l’autrice, il était inconcevable de passer à côté de ce souvenir d’enfance, c’est pourquoi elle y fait un clin d’œil.
Adieu, ma belle jarretière verte est le premier roman d’une trilogie. L’ouvrage a été édité par Les Éditions Sydney Laurent, en France.
Il est possible de se procurer le roman sur Amazon ou auprès de l’autrice par téléphone au 514-586-3423 ou par courriel à marenaud02@gmail.com.