CULTURE. Alors que la Maison des arts de Drummondville misait sur un programme d’aide gouvernemental afin de financer la construction de la salle multifonctionnelle, la directrice générale Marie-Pierre Simoneau a fait savoir que le dossier n’a pas été déposé à cause d’un manque de temps.
Rappelons qu’en février dernier, Mme Simoneau avait manifesté son intention de participer au programme Aide au développement des infrastructures culturelles pour soutenir des projets de construction, d’agrandissement, de rénovation et de restauration d’infrastructures culturelles, lancé par le ministère de la Culture et des Communications. Grâce à ce soutien financier, la Maison des arts aurait pu amasser 70% du financement par les différents paliers de gouvernements.
«On n’a pas pu déposer le dossier parce qu’il y avait des éléments qui nous manquaient. Ce qu’on avait besoin de remettre au niveau du programme d’aide, on n’était pas capable de les fournir dans les dates. Par exemple, on nous demandait la preuve d’achat du terrain. Le temps a joué contre nous».
La Maison des arts s’est rendue à l’évidence. «On ne pouvait pas remettre quelque chose à moitié. Notre dossier n’aurait pas passé. On a décidé d’un commun accord de le laisser sur la glace et regarder pour un autre programme.»
La directrice générale tient à préciser que le projet est toujours d’actualité. «Le projet n’est pas mort. Il est toujours vivant. Par contre, c’est quand même un dossier de la Ville de Drummondville. Je n’ai pas eu la contre-indication que le projet n’existait plus. On a juste décidé de patienter un petit peu.»
Aux yeux de Mme Simoneau, un nouvel espace de diffusion multifonctionnel est essentiel dans le paysage culturel de Drummondville. «Avec la Maison des arts, je vis présentement une saturation de nos espaces. On doit laisser tomber de très beaux projets culturels. Je reste d’avis que la Ville de Drummondville va être en déficit culturel dans quelques années, si on n’ajoute pas un autre lieu de diffusion pluridisciplinaire.»
Malgré tout, l’optimisme est de mise. «J’ai senti que les conseillers municipaux étaient favorables. Le service des arts – avec qui on communique beaucoup – est favorable au projet. Il voit le projet dans sa planification stratégique. Pour moi, ça reste un projet porteur et structurant», exprime-t-elle.
Rappelons que la future salle de spectacle, si elle se réalise, aura une approche innovante par son caractère modulable. Des spectacles de tout genre pourront s’y dérouler. L’approche sera axée sur la création, l’expérimentation, la production et la diffusion.
Le lieu culturel sera situé au centre-ville. Le bâtiment qui abritait autrefois la pharmacie Jean Coutu figure parmi les options.
Le projet est évalué à 17,2 M$.