CULTURE. L’équipe de la Maison de la culture de L’Avenir a fait le choix de prolonger la fermeture de sa salle de spectacle, à cause des normes sanitaires en zone orange jugées «restrictives».
«On a pris la décision lundi soir avec le conseil d’administration de ne pas rouvrir dû aux mesures sanitaires en vigueur en zone orange. Elles ne sont pas les mêmes qu’à l’automne. Ce qui a fait pencher la balance, c’est qu’on peut asseoir seulement des gens d’une même bulle à la même place. Plusieurs sièges restent vacants», explique la responsable Anie Parenteau.
À l’automne passé, la Maison de la culture de L’Avenir avait décidé de concentrer ses activités à l’église de la municipalité pour respecter la distanciation sociale. «On pouvait asseoir dix personnes à une même table. En accueillant des groupes, on sauvait de l’espace. On avait 135 places disponibles. En mettant deux personnes par table dans une bulle familiale, ce n’est vraiment pas possible.»
L’expérience en salle aurait été brimée, ajoute Mme Parenteau. «On présente majoritairement des spectacles de musique. Les gens qui se déplacent chez nous viennent pour être en groupe et passer une belle soirée. Les conditions actuelles ne sont pas optimales.»
Parmi les restrictions imposées, le couvre-feu ne jouait pas en faveur du lieu culturel, même si l’heure a été repoussée à 21h30. «On est en milieu rural. Beaucoup de nos clients viennent de l’extérieur. Ça aurait demandé qu’on fasse les spectacles beaucoup plus tôt.»
En ce sens, l’équipe de la Maison de la culture a fait un choix rationnel. «On a aucune rentabilité à ouvrir avec ces mesures. S’il y a des assouplissements, on va reconsidérer la possibilité d’ouvrir pour ce printemps. Si les mesures restent comme elles sont présentement, il va falloir attendre à l’automne», soutient Mme Parenteau.
Malgré la situation, la responsable du milieu culturel assure que la pérennité de la salle de spectacle n’est pas en danger. «On a été très chanceux. On avait une situation financière très bonne au début de la pandémie. On est capable d’attendre sans avoir un impact majeur. Il n’y a pas de risque de fermeture. C’est certain qu’on va reprendre nos opérations. Reste qu’il y a des pertes financières, chaque mois qu’on est fermé.»