HOCKEY. À l’approche des séries éliminatoires, la hockeyeuse drummondvilloise Gabrielle David et ses coéquipières ont de grandes ambitions. D’ici là, elles doivent toutefois s’armer de patience.
En raison d’une éclosion de COVID-19 sur le campus de l’Université Clarkson, l’équipe de hockey féminin des Golden Knights a vu les six derniers matchs de sa saison régulière être reportés à une date ultérieure. Une situation complexe étant donné que les séries éliminatoires doivent débuter d’ici à peine deux semaines dans la conférence de l’Est (ECAC) au sein de la première division de la NCAA.
«Il y a eu plusieurs cas positifs dans notre école en l’espace d’une semaine. Tous les étudiants ont donc été placés en quarantaine pour une période de dix jours. Heureusement, il n’y a aucun cas dans notre équipe», a raconté Gabrielle David, en précisant que les joueuses sont testées tous les deux jours.
«On ne sait pas encore si nos derniers matchs seront joués. Ce sera dur, mais peu importe, on est admissibles aux séries étant donné qu’on a joué plus de dix matchs», a ajouté la combative attaquante de 21 ans.
Avant d’être stoppées dans leur élan, les Golden Knights avaient conservé une fiche de huit victoires, six défaites et un verdict nul cette saison. La formation de l’État de New York occupe le deuxième rang dans sa conférence. Les Raiders de l’Université Colgate (11-4-1) trônent au sommet du classement.
«On a connu des hauts et des bas jusqu’ici. On a joué dix fois contre l’Université Colgate, qui a une très bonne équipe cette saison. On a gardé une fiche de 4-5-1 contre eux. Dans nos matchs en dehors de Colgate, on a très bien fait», a laissé entendre Gabrielle David.
«Notre jeu de puissance, notre jeu en zone défensive et nos deux gardiennes sont nos principales forces. Sur mon trio, c’est vraiment avec la vitesse qu’on se distingue des autres», a ajouté la joueuse de centre droitière, qui est employée avec la Québécoise Florence Lessard et l’Américaine Caitrin Lonergan.
Des standards élevés
En 15 matchs cette saison, Gabrielle David revendique 17 points, dont quatre buts. Elle partage le deuxième rang des pointeuses au sein de son équipe.
«Je n’ai récolté que deux points à mes quatre premiers matchs, mais les choses se sont replacées. Je savais que je devais produire plus. J’ai un gros rôle dans l’équipe. Les coachs s’attendent à ce que je produise de façon constante», a-t-elle expliqué.
Proclamée recrue par excellence dans la première division de la NCAA la saison dernière grâce à une récolte de 38 points (14-24) en 37 parties, Gabrielle David a la chance d’évoluer aux côtés d’un talent rare en Élizabeth Giguère. La Québécoise de 23 ans a été nommée joueuse par excellence du circuit universitaire américain en 2019-2020. À nouveau cette saison, Giguère domine ses coéquipières avec une récolte de 20 points (9-11) en 15 matchs.
«Elizabeth a des habiletés offensives extraordinaires. Chaque fois qu’elle touche à la rondelle, on a l’impression qu’elle va marquer un but. Des fois, je ris tellement ça a l’air facile pour elle! Elle joue un gros rôle sur la glace, mais elle fait aussi preuve de leadership. Tout le monde la respecte», a relaté l’étudiante en biologie, qui a été honorée pour ses résultats académiques l’an dernier.
Une réputation à défendre
Considéré comme l’un de meilleurs programmes de hockey féminin aux États-Unis, l’Université Clarkson a participé au fameux Frozen Four cinq fois en sept ans. L’équipe a été couronnée championne nationale en 2014, 2017 et 2018. L’an dernier, le tournoi a été annulé en raison de la pandémie.
En séries éliminatoires, les Golden Knights participeront d’abord au championnat de leur conférence lors du week-end du 6 et 7 mars.
«On pourrait se classer pour l’étape suivante en faisant partie des huit meilleures équipes de la NCAA, mais présentement, on est classées au neuvième rang. Si ça reste comme ça, on va donc devoir gagner notre pool pour accéder aux quarts-de-finale de la NCAA. Le Frozen Four, ça reste toujours l’objectif de notre équipe», a expliqué celle qui a guidé les Titans du Cégep Limoilou à trois championnats des séries en autant de saisons dans les rangs collégiaux.
Invitée à participer au camp virtuel de l’équipe canadienne des moins de 22 ans l’été dernier, Gabrielle David est désormais d’âge senior. Celle qui a déjà représenté le Canada chez les moins de 18 ans ambitionne toujours de faire partie de l’élite nationale du hockey féminin. «Je ne suis pas encore prête pour les seniors, mais je sais que Hockey Canada regarde nos matchs, alors je continue d’y croire», a affirmé l’athlète drummondvilloise.
À travers cette saison particulière, les joueuses des Golden Knights sont bien conscientes que de l’autre côté de la frontière, les universités canadiennes n’ont toujours disputé aucun match cette saison. «Ce n’est pas évident d’affronter dix fois la même équipe, mais c’est mieux que rien du tout. Dans les circonstances, je me sens vraiment choyée d’être ici et d’avoir la chance de jouer au hockey», a résumé Gabrielle David.