AFFAIRES. La Chambre de commerce et d’industrie de Drummond (CCID) demande à la Ville de Drummondville de considérer le terrain, récemment acquis, de l’entreprise Larocque & fils comme futur emplacement du «hub» de VIA Rail.
Depuis 2016, la CCID discute avec VIA Rail dans l’espoir de bien positionner Drummondville et la rive-sud du Saint-Laurent dans le projet de train à grande fréquence (TGF) qui doit être implanté sur la rive-nord du fleuve. En janvier, le président de la CCID, Dominic Guévin, et la directrice générale, Alexandra Houle, se sont entretenus avec des responsables du projet chez VIA Rail. La CCID avait, à ce moment, reçu la confirmation que le dossier suivait son cours et que la volonté de l’entreprise ferroviaire était toujours au rendez-vous.
Un point central
Ce «hub», ou «plaque tournante», est une installation qui sert de point central à plusieurs liaisons par train. «Actuellement, il n’y a pas beaucoup de terrains en bordure de la voie ferrée qui peuvent recevoir ce projet de plaque tournante. Celui de Larocque & fils constitue le meilleur emplacement. Il serait fort souhaitable qu’il soit réservé pour ce projet, sinon il pourrait nous échapper et se retrouver dans une autre ville», a affirmé Alexandra Houle.
Avec l’implantation du projet de TGF sur la rive-nord du Saint-Laurent, la gare de Montréal subira une congestion importante à laquelle s’ajoutera les activités du Réseau express métropolitain (REM) et celles déjà existantes des trains de banlieue. Pour diminuer cette congestion, toutes les activités de transport de passagers entre Montréal et Québec sur la rive-sud du Saint-Laurent seraient déplacées à Drummondville si le projet se réalise.
Ainsi, tous les départs en direction de Montréal ou de Québec se feraient à partir de Drummondville et le retour également. «On peut même imaginer qu’avec le temps et la demande que des liaisons pourraient s’ajouter entre Drummondville et Victoriaville, Laurier-Station, Lévis, Saint-Hyacinthe, Saint-Hilaire, Longueuil, etc. C’est ce que l’on appelle du transport collectif Intercités. C’est bon pour l’économie et c’est bon pour l’environnement», a souligné Alexandra Houle. La CCID prévoit que ce « hub » aurait un impact majeur sur le déplacement des personnes, qu’ils soient travailleurs, touristes ou étudiants.
Des impacts sur le développement
La directrice générale de la CCID voit le «hub» comme «le petit REM» de la région. La CCID prévoit qu’il pourrait servir les besoins de main-d’œuvre des entreprises, la croissance du campus universitaire et le développement de l’offre touristique régionale. «Nous espérons que les élus de la Ville de Drummondville conservent ce terrain en prévision de la réalisation du “hub”. Ce projet, c’est exactement ce qu’il faut pour accélérer la croissance économique de notre région et il s’inscrit parfaitement dans le cadre du plan de mobilité durable de la ville», a conclu la directrice de la CCID.
Rappelons que la Ville de Drummondville avait aussi fait l’acquisition du terrain voisin de Larocque & fils, d’une superficie de plus de 12 000 pieds carrés, en mars 2020, au coût de 275 000$. (LPS)