ÉDUCATION. La ministre du Développement économique et des Langues officielles, Mélanie Joly, a annoncé qu’un montant de 2,2 millions de dollars est accordé au Centre national intégré du manufacturier intelligent (CNIMI), dans le but d’acquérir des technologies numériques et des équipements innovants.
«Le secteur manufacturier québécois et canadien a un retard de productivité important, soutient Véronique Proulx, PDG de Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ). Lorsqu’on regarde les facteurs qui indiquent ce retard, il y a la question de la main-d’œuvre, mais également la méconnaissance.»
Afin de rattraper ce décalage, le gouvernement du Canada compte appuyer les entreprises dans leurs efforts de modernisation. Par le soutien financier accordé au CNIMI, Ottawa souhaite encourager la création d’un pont entre la recherche, la formation pour les travailleurs et le secteur manufacturier.
«Cet investissement va permettre à des étudiants (et des futurs travailleurs) d’apprendre à faire fonctionner les différentes chaînes de montage et les différentes technologies liées au manufacturier intelligent. En même temps, il va permettre à inspirer les entrepreneurs dans la région pour savoir quelles sont les nouvelles technologies», soutient-elle. Les partenaires industriels verront les technologies en action et ils pourront les intégrer au sein dans leurs usines.
Mme Joly reconnaît que Drummondville est un gros joueur dans le milieu. «Drummondville est reconnu à travers le Québec comme étant un exemple dans le secteur manufacturier. Il y a plusieurs PME à Drummondville et des entrepreneurs qui sont audacieux. C’est vraiment une plaque tournante dans le domaine des affaires au Québec.»
«Le CNIMI a besoin des meilleures technologies et des meilleurs équipements. Ce 2,2 millions de dollars va pouvoir soutenir l’achat d’équipements et des rénovations au sein du CNIMI», complète-t-elle.
Les différents équipements représentent tout un atout pour ceux qui fréquenteront le centre. «Ces technologies, s’intégrant à notre laboratoire-usine, offrent la possibilité à nos étudiants et nos chercheurs de les explorer et d’en définir les limites pour faciliter leur intégration à des équipements de fabrication plus conventionnels chez nos partenaires industriels, et ce, par des formations ou de l’accompagnement», informe Gerry Gagnon, directeur du CNIMI.
Cette nouvelle est bien accueillie par l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et le Cégep de Drummondville. «Les montants annoncés ce matin témoignent d’une confiance appréciée. Cette subvention nous permettra d’appuyer concrètement cette transition vers la fabrication intelligente et d’en renforcir les possibilités d’avenir», indique Christian Blanchette, recteur de l’UQTR.
Le CNIMI est un projet d’une valeur de près de 31,5 millions de dollars. L’aide financière du fédéral s’ajoute à celle octroyée par le gouvernement provincial, en octobre dernier, totalisant 19 millions de dollars. Selon les prédictions, le centre, situé à Drummondville, ouvrira ses portes en 2022.
Mentionnons que cette semaine, le gouvernement fédéral distribuera environ 13 millions de dollars à travers le Québec afin d’aider les entreprises manufacturières à opérer une transition vers le manufacturier intelligent.