COVID-19. Encore cette semaine, le portrait de la situation en Mauricie et au Centre-du-Québec continue de s’améliorer. Les 14 prochains jours seront déterminants pour envisager d’autres mesures d’assouplissements.
«Nous devons tout faire collectivement pour maintenir cette décroissance afin que les indicateurs demeurent stables ou à la baisse, et ce, de façon durable. En d’autres mots, il ne faut pas qu’il y ait plus de cas quotidiennement et pas plus d’éclosions et d’hospitalisations. Le portrait de la semaine en cours et celle à venir sera déterminant dans notre évaluation de la situation et pour envisager d’autres assouplissements», a avisé la Dre Marie-Josée Godi, directrice régionale de la Santé publique, mercredi en visioconférence.
Précisément, la tendance est à la baisse à plusieurs niveaux avec une moyenne quotidienne de 27 nouveaux cas pour la dernière semaine, un nombre d’éclosions qui est passé de 45 à 32 cette semaine et une diminution encourageante du nombre d’hospitalisations associées à la COVID-19.
«On a remarqué une baisse importante des éclosions en milieu de travail. De plus, toutes les éclosions en centre hospitalier sont fermées. Du côté des CHSLD en éclosion, ils sont en mesures allégées, c’est-à-dire qu’en une semaine, aucun nouveau cas n’a été déclaré parmi les résidents. C’est encourageant!», a indiqué la Dre Godi.
Questionnée à savoir si la région pourrait basculer en zone orange dans deux semaines, la Dre Godi s’est limitée à dire ceci : «C’est prématuré de se prononcer dans la mesure où on amorce un déconfinement avec l’ouverture de certains commerces et activités».
D’ailleurs, la population est appelée à demeurer vigilante face à ce déconfinement de même que dans le contexte où de nouveaux variants commencent à circuler et où la vaccination ne se déploie pas aussi rapidement que souhaité. Jusqu’à ce jour, aucun variant du virus n’a été identifié sur le territoire du CIUSSS MCQ.
«Chaque personne peut avoir un impact sur l’évolution de la COVID-19, d’abord par le respect des mesures sanitaires et par le dépistage dès l’apparition d’un symptôme (nez qui coule, mal de gorge et congestion nasale). Ce qui peut paraître banal en temps normal est actuellement suffisant pour se faire dépister. Cela peut faire une réelle différence», tient-elle à rappeler.
Notons par ailleurs que le CIUSSS devrait recevoir très prochainement 1170 doses du vaccin de la compagnie Pfizer.
«Ces doses seront destinées principalement aux travailleurs de la santé prioritaires et aux résidents en CHSLD qui n’avaient pas pu le recevoir à cause des éclosions», a-t-elle laissé savoir.
Nouvelle directive concernant le port du N95
Tel qu’annoncé hier, une nouvelle directive de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) concernant le port du N95 entrera en vigueur dès demain. La mesure prévoit que pour les employés qui travaillent dans une zone chaude découlant d’un regroupement d’usagers COVID-19 (deux et plus) au sein d’une même unité de soins, d’un milieu de vie ou d’une installation, l’utilisation d’un appareil de protection respiratoire (APR) N95 est exigée. Cette mesure s’applique autant dans les installations du CIUSSS, que les milieux d’hébergement dans la communauté, comme les ressources intermédiaires (RI), résidences privées pour aînés (RPA) et ressources de type familial (RTF).
Le masque N95 requiert un test d’ajustement pour assurer une protection maximale. Il est à noter que 80% des travailleurs de la santé des installations visées par cette mesure auront réalisé ce test d’ici la fin de la journée aujourd’hui.
«Nous sommes déjà en action pour effectuer les tests restants auprès de notre personnel et estimons être en mesure de les compléter d’ici lundi prochain. Nous sommes également en collaboration avec les milieux d’hébergement dans la communauté. Les ressources visées par cette mesure ont été contactées et dès demain, nous comptons y débuter les tests d’ajustement auprès de leur personnel», écrit-on dans un communiqué acheminé par le CIUSSS MCQ.
L’établissement assure que les quantités actuelles de masques N95 en inventaire sont suffisantes pour répondre au déploiement de cette mesure. En cas de besoin, il est possible de s’approvisionner dans les ressources nationales du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).