HOCKEY. À sa première saison derrière le banc des Huskies de Rouyn-Noranda, le Drummondvillois Pierre Bergeron se plaît pleinement dans ses nouvelles fonctions d’entraîneur-adjoint.
Après avoir dirigé les Panthères de Saint-Jérôme pendant trois saisons et demie, Bergeron a été embauché l’été dernier pour seconder l’entraîneur-chef Mario Pouliot. Il s’agit d’un retour aux sources pour l’homme de hockey de 33 ans, qui a déjà porté les couleurs des Huskies il y a une quinzaine d’années.
«Chez les Huskies, on a toujours la même mentalité. On forme une famille. Nos joueurs y adhèrent. J’ai beaucoup de plaisir à travailler avec eux. Ils sont à l’écoute et réceptifs, ce qui facilite le travail des coachs», a expliqué l’ex-défenseur, qui est notamment responsable de l’avantage numérique de la formation témiscabitibienne.
Au cours des prochains jours, Pierre Bergeron aura l’impression de revenir à la maison alors que les Huskies affronteront les Voltigeurs, l’Armada et le Phoenix dans l’environnement protégé du Centre Marcel-Dionne. «J’ai passé ma jeunesse dans cet aréna. Après ma carrière de joueur, j’ai été analyste lors des matchs des Voltigeurs. De revenir entre ces murs, ce sera un moment spécial et exaltant pour moi», a-t-il confié.
Dans la bulle drummondvilloise, Pierre Bergeron retrouvera aussi quelques joueurs locaux qu’il a dirigés au fil des ans, que ce soit chez les Cascades, le Canimex ou au sein de son académie estivale. L’homme de hockey est particulièrement fier des succès de Simon Pinard, de l’Armada de Blainville-Boisbriand.
«Simon, c’est comme un petit frère pour moi. Il a traversé beaucoup d’embûches au fil de sa carrière, la dernière étant son opération au dos. Il y a beaucoup de travail qui se cache derrière ses succès. C’est une belle histoire», a fait remarquer celui qui épaule occasionnellement l’entraîneur drummondvillois Maxime Boisclair chez les Gaillards du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue.
Un club en reconstruction
Chez les Huskies, Pierre Bergeron dirige notamment l’attaquant Charles-Édouard Drouin, qui a amorcé sa carrière avec les Voltigeurs. «Charles-Édouard a connu un lent départ, mais il a apporté des ajustements dans son jeu. C’est un petit joueur, mais il doit jouer comme un plus gros joueur pour connaître du succès. Présentement, il fait du bon travail tant offensivement que défensivement, même s’il aimerait produire davantage. Il aura des opportunités de se faire valoir dans les prochains matchs; ce sera à lui d’en profiter», a souligné Bergeron.
Poursuivant leur reconstruction, les Huskies se sont départis de vétérans de la trempe d’Alex Beaucage, Alexis Arsenault et Zachary Emond au cours des dernières semaines.
«Ce sont des gars qui ont gagné la coupe Memorial avec l’équipe. C’est sûr que ça crée un vide, mais ça fait partie d’une reconstruction. C’est un cycle qui tourne. C’est maintenant à d’autres joueurs d’hériter de plus de responsabilités et de jouer plus de minutes. À partir d’aujourd’hui, c’est à eux de faire preuve de leadership pour ramener l’organisation là où elle était en 2019», a fait valoir Pierre Bergeron.
Devant le filet, Samuel Richard a hérité du titre de numéro un à la suite du départ de Zachary Emond. «Samuel est très dédié et bien préparé. Je ne suis pas surpris de ses succès. Dans le junior AAA, je détestais quand notre équipe rencontrait la sienne», a lancé Bergeron.
Pour remplacer Alexis Arsenault à titre de capitaine, les Huskies ont désigné Xavier Bouchard au cours des derniers jours. Lors de la période des échanges, le vétéran défenseur a choisi de demeurer à Rouyn-Noranda plutôt que de terminer sa carrière junior au sein d’une équipe aspirant aux grands honneurs.
«Xavier, il est droit comme une barre. C’est un professionnel dans tout ce qu’il fait. Il possède un gros bagage d’expérience dans la ligue et il souhaitait rester ici. Juste avec sa présence, il incarne l’image parfaite pour nos jeunes», a affirmé Bergeron.
Malgré tous ces départs, il faut s’attendre à voir les Huskies continuer de se démener avec énergie dans la bulle drummondvilloise. «On forme une équipe qui travaille d’arrache-pied. C’est la seule façon de jouer des Huskies. Quand on s’y applique, on devient une équipe très difficile à battre», a laissé entendre Bergeron.
Malgré quatre défaites consécutives, les Huskies demeurent dans le milieu du peloton avec une fiche de 7-8-2-1 jusqu’ici cette saison.
«On essaie de ne pas regarder trop loin et de rester dans le moment présent. On se concentre sur le processus. C’est en jouant de la bonne façon que les résultats vont finir par arriver. On veut surtout maximiser le potentiel de nos joueurs. Ce qui est primordial à nos yeux, c’est de voir une progression dans leur jeu d’ici la fin de la saison», a conclu Pierre Bergeron.
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