TOPONYMIE. La Ville de Drummondville prévoit dépenser 25 000 $ pour mieux identifier l’édifice Francine-Ruest-Jutras, en l’honneur de l’ex-mairesse de Drummondville.
L’idée d’aménager une stèle, soit une pierre dressée revêtue d’inscriptions, à l’effigie de la politicienne a été discutée entre les élus. Elle ne fait toutefois pas l’unanimité au sein des membres du conseil.
«L’affichage pour identifier cet immeuble est déjà conforme aux normes, et ce, comme tous les autres bâtiments municipaux. Comme l’affichage est déjà en place et conforme, selon moi, ce 25 000 $ est une dépense qui n’est pas nécessaire», a mentionné le conseiller du district 5, John Husk, lors de la séance du conseil municipal lundi.
Ce dernier a voté contre la résolution visant l’approbation d’une somme de 653 300 $ pour divers projets du PTI 2021, dont celui-ci. Le conseiller du district 4, Alain D’Auteuil, a aussi voté contre.
«Je suis d’avis qu’on doit respecter la même façon de faire partout. Ça ne veut pas dire qu’éventuellement, il ne pourrait pas y avoir quelque chose, mais payé par le privé. L’idée, c’est de faire des économies le plus possible et surtout dans des projets comme ça. Je pense qu’on peut passer notre tour», a-t-il indiqué.
William Morales a aussi pris la parole, mais a voté pour la résolution. «Concernant la plaque d’identification additionnelle pour ce bâtiment, je ne suis pas d’accord puisqu’on est déjà conforme et je ne vois pas le besoin. En fonction aussi des contribuables, je ne pense pas qu’on a la nécessité de dépenser 25 000 $ pour quelque chose qu’on a déjà», a commenté le conseiller du district 6.
De son côté, le maire Alain Carrier est d’avis que le bâtiment est «très peu identifié». «La bibliothèque municipale, c’est un travail ardu que notre ancienne mairesse a fait pour en arriver à bâtir ce bel emplacement, qui a d’ailleurs remporté un mérite. L’idée que j’ai apportée, c’était de mieux identifier le bâtiment. Je n’ai pas dit qu’il fallait le faire de telle ou telle façon. J’ai simplement dit que je pense qu’on devait ça à Mme Jutras», a-t-il affirmé, précisant que la politicienne n’est pas impliquée dans cette initiative.
«Je veux juste qu’on soit clair que la décision n’est pas politique. Je sens de la tension depuis une semaine, qu’on veut afficher nos couleurs et c’est correct. Mais dans la force des choses, je ne sais pas s’il y aurait vraiment des gens qui s’opposeraient à identifier correctement la bâtisse au nom de Mme Jutras qui, à cause d’elle, le projet est arrivé. Je souhaite vraiment que ça se fasse et je vais défendre le point», a-t-il ajouté.
Actuellement, le nom de l’édifice Francine-Ruest-Jutras figure sur un panneau situé à l’entrée du stationnement, près de la rue des Forges.