AFFAIRES. Monsieur Vrac veut conquérir le marché du vrac et du zéro déchet. L’entreprise vient d’ouvrir une troisième succursale à l’Île-du-Prince-Édouard.
Vendredi dernier, Monsieur Vrac a accueilli ses premiers clients dans le commerce de Buchanan Drive, à Charlottetown, où cinq personnes sont présentement à l’emploi. Pour le propriétaire, Israël Poulin, cette ouverture est l’aboutissement de plusieurs semaines de travail. «Depuis début octobre, je travaille jour et nuit à monter ce magasin», lance-t-il en riant.
La conscience écologique des insulaires a notamment encouragé M. Poulin à se lancer en affaires dans cette province, qui est devenue la première au Canada à interdire les sacs de plastique à usage unique le 1er juillet 2019. «Il y a une tendance et un désir à l’écologie. Partout sur l’île, des commerces adoptent des solutions plus vertes, mais il n’y avait pas de magasin zéro déchet en tant que tel. C’est ce qui fait qu’on a eu le goût de tenter notre chance», indique-t-il.
L’entrepreneur, qui avoue avoir eu un véritable coup de cœur pour l’Île-du-Prince-Édouard, y est emménagé avec sa famille le 1er juillet dernier. «On est venu en vacances à quelques reprises. Ça fait longtemps qu’on avait cet endroit-là en tête», fait-il savoir.
Israël Poulin continuera de gérer la succursale de Drummondville à distance. «On a une bonne équipe pour nous appuyer. À l’Île-du-Prince-Édouard, tout était à bâtir, donc ça exigeait qu’on soit sur place. Le concept a été revu, comme l’image de marque, l’aménagement, la présentation de certains produits, énumère-t-il. Jusqu’à maintenant, la formule qu’on utilise donne de bons résultats.
Dès l’an prochain, ce nouveau modèle s’étendra au commerce de la rue Demers, ouvert depuis 2017. Quant à la succursale de Trois-Rivières, qui est présentement fermée, elle rouvrira d’ici les prochains mois.
D’autres succursales de Monsieur Vrac devraient voir le jour à moyen long terme. «Notre système de franchise est en place. Les possibilités sont là. On a une vision à long terme d’être un joueur présent un peu partout au Canada. On souhaite que les communautés de partout au pays puissent embrasser le mode de vie zéro déchet», mentionne-t-il.
Ayant dû relever les défis d’ouvrir un commerce en pleine pandémie, où chacun des déplacements interprovinciaux demande d’autant plus de s’isoler, M. Poulin se fait optimiste pour les entrepreneurs. «Tout le monde travaille fort et pour certains, le contexte est plus difficile, mais c’est encore possible de réussir. Ça demande certaines flexibilités, mais il peut y avoir des opportunités. Il faut continuer à être créatif. Je pense qu’on a besoin de l’entrepreneuriat plus que jamais», conclut-il.