DÉNONCIATIONS. Quelques mois après que le Cégep de Drummondville ait été critiqué pour son processus de traitement des plaintes dans la foulée de la plus récente vague de dénonciations de violences sexuelles, les membres du comité permanent se sont réunis.
En juillet dernier, des étudiants actuels et anciens rapportaient ne pas avoir reçu le suivi adéquat après avoir vécu une situation de violences à caractère sexuel. À ce moment-là, le Cégep avait fait savoir qu’une analyse serait effectuée.
«On va regarder si notre processus fonctionne, si on a donné assez d’informations et de formations. On fera le point», indique Katia Froidevaux, directrice des ressources humaines au Cégep de Drummondville, qui siège sur le comité permanent avec des représentants de chaque instance syndicale, de la direction des affaires étudiantes et de l’association étudiante, entre autres.
Les rencontres entre les membres du comité détermineront si des modifications doivent être apportées au processus de traitement des plaintes. Des actions de sensibilisation ont été ciblées pour l’instant.
«Des capsules informatives seront offertes dès le début de l’année à toute la communauté, tant les étudiants que les membres du personnel. Aussi, nous avons diffusé un quiz sensibilisant toute la communauté collégiale dans le cadre de l’événement «12 jours contre la violence faite aux femmes», informe Mme Froidevaux.
Rappelons qu’avec l’adoption de la politique visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel en mars 2019, un guichet unique a été mis en place. Toute personne désirant transmettre de l’information relativement à un signalement, une dénonciation ou une plainte à l’égard d’un membre de la communauté collégiale peut s’y référer.
«Autant les membres du personnel que les étudiants y ont accès. Le psychoéducateur Marc-André Legris reçoit les plaintes. Par la suite, elles sont analysées et traitées par un enquêteur externe. Ce sont des personnes qui se spécialisent dans les enquêtes pour harcèlement», mentionne Katia Froidevaux.
«On veut que le guichet unique soit un endroit où les personnes sont à l’aise d’y aller pour se faire écouter et se faire guider. Des ressources sont en place. Plus on va en parler et plus on va informer les gens, moins ça va devenir un sujet tabou. Plus les gens vont se sentir écouter, plus ils seront à l’aise de dénoncer», soutient-elle.
Selon le Cégep de Drummondville, une seule plainte a été formulée auprès du guichet unique en 2020.