HOCKEY. Les Voltigeurs de Drummondville et les autres équipes de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) pourraient être en mesure de disputer une trentaine de matchs après la période des Fêtes en utilisant un concept de bulles.
Au lendemain de l’annonce d’une pause des activités du circuit jusqu’au 3 janvier, le commissaire Gilles Courteau a fait le point sur la situation lors d’une mêlée de presse virtuelle, mardi. À la suite du succès de la bulle de Québec, un événement en environnement protégé qui a engendré des coûts s’élevant à «plusieurs centaines de milliers de dollars», notamment en raison des tests de dépistage, la LHJMQ envisage de répéter cette expérience dans d’autres marchés à compter du 22 janvier.
Pour le moment, les équipes du circuit peuvent continuer de s’entraîner à l’aréna, tant sur la glace qu’en dehors de celle-ci. Les joueurs poursuivent également leurs études à distance.
Après un séjour dans leurs familles durant le temps des Fêtes, les joueurs sont attendus dans l’environnement de leur équipe respective le 3 janvier. Ils devront alors se soumettre à une période d’isolement de 14 jours, soit jusqu’au 17 janvier.
«Si la situation de la pandémie s’est résorbée et que la Santé publique nous autorise à reprendre nos activités régulières en voyageant d’une ville à l’autre dans les quatre provinces où on a des équipes, on va reprendre le calendrier comme tel à compter du 17 janvier. Sinon, on va procéder à créer des environnements protégés», a expliqué Gilles Courteau.
Selon le plan établi, les 18 équipes du circuit disputeraient chacune deux parties en trois jours, durant le week-end du 22 au 24 janvier, dans six villes différentes : quatre au Québec et deux dans les Maritimes.
Par la suite, la LHJMQ entend créer trois bulles de quatre équipes québécoises qui joueraient chacune six matchs en neuf jours, du 30 janvier au 7 février. Les six clubs des Maritimes s’affronteraient quant à eux cinq fois en huit jours, du 30 janvier au 6 février.
«Évidemment, ce plan est conditionnel à l’approbation de la Santé publique dans ces quatre provinces. Mais le résultat parfait de l’événement à Québec se veut une belle carte d’entrée pour nos rencontres avec la Santé publique», a laissé entendre Gilles Courteau.
Les organisations souhaitant accueillir un événement en environnement protégé pourront soumettre leur candidature au cours des prochaines semaines. Selon le cahier de charge établi par la LHJMQ, deux critères principaux devront être respectés. Au moins six vestiaires devront être disponibles tandis que l’aréna devra être réservé à l’usage exclusif des équipes pendant toute la durée de l’événement.
Questionné à savoir pourquoi la LHJMQ tient mordicus à poursuivre sa saison alors que les circuits juniors de l’Ontario et de l’Ouest ne prévoient pas commencer leurs activités avant janvier ou février, Gilles Courteau s’est montré catégorique.
«D’abord, je ne suis pas quelqu’un qui aime les solutions faciles. On veut donner l’opportunité à nos joueurs de jouer au hockey, de les garder à l’intérieur de notre structure et de ne pas devoir répondre à des demandes d’aller jouer ailleurs. Les ligues de l’Ouest et de l’Ontario ont reçu des demandes de joueurs pour s’expatrier aux États-Unis ou en Europe. On ne voulait pas vivre ça dans notre ligue. On voulait garder nos joueurs, nos entraîneurs et notre personnel actifs», a expliqué celui qui est en poste depuis 1986.
«Le fait qu’on ait été en mesure de jouer 111 matchs jusqu’ici, je considère que c’est un exploit en soi dans les conditions qu’on a connu», a ajouté le commissaire, en faisant notamment référence aux éclosions survenues chez l’Armada, le Phoenix et les Voltigeurs.
Au cours des prochains jours, le comité hockey de la LHJMQ se penchera sur la formule des séries éliminatoires. Puisque les équipes n’auront vraisemblablement pas disputé le même nombre de matchs à la fin de la saison, le pourcentage de victoires de chaque formation pourrait servir à élaborer un classement général.