PANDÉMIE. Le premier ministre du Québec, François Legault, demande aux Québécois de bien évaluer le risque qu’ils puissent transmettre la COVID-19 durant les quatre jours où il sera permis de tenir des rassemblements d’un maximum de dix personnes à Noël.
D’entrée de jeu, rappelons que durant ces quatre jours, soit les 24, 25, 26 et 27 décembre, un maximum de deux rassemblements pourra être organisé pourvu que les personnes qui en prennent part aient la capacité de maintenir une quarantaine d’une semaine avec les événements. Cet aspect ayant soulevé de nombreuses interrogations au sein de la population au cours des derniers jours, François Legault a apporté des précisions aujourd’hui.
«L’idéal, ce serait que les gens restent chez eux durant cette semaine-là . Mais je comprends que beaucoup de Québécois vont travailler durant la semaine avant Noël. S’ils le peuvent, ils pourront faire du télétravail. L’important, c’est qu’ils réduisent au maximum leurs contacts sociaux, qu’ils portent un masque et qu’ils maintiennent en tout temps la distanciation physique», a-t-il indiqué en précisant que la sécurité d’autrui sera «la responsabilité de chaque citoyen».
De son côté, le directeur national de la Santé publique, Horacio Arruda, a rappelé que les quatre jours qui ont été «autorisés» la semaine dernière étaient pour donner une orientation aux familles, qui avaient hâte d’organiser la période des Fêtes.
«Nous avons donné les 24, 25, 26 et 27 décembre pour offrir, notamment, de la flexibilité aux familles qui sont en garde partagée. On est venu repréciser tout ça en début de semaine avec un maximum de deux rassemblements […] On essaie de donner des balises pour éviter la contagion», a-t-il précisé.
Pour ce qui est des employés qui occupent des postes dans la fonction publique, comme les services de garde ou les centres hospitaliers, la décision de prendre part à un rassemblement familial durant la fête de Noël sera un peu plus difficile à prendre.
«Je ne peux pas décréter, dans ma position, qu’ils pourront aller aux rassemblements de Noël, a communiqué François Legault. Ce n’est pas blanc ou noir. Je pense que ça sera aux gens d’évaluer les risques et de prendre en considération l’âge des gens qui seront aux rassemblements […] Dans tous les cas, ce ne sera pas le moment de se coller.»
«Ça devient de la gestion de risque. Si vous voulez un risque zéro, n’allez pas aux rassemblements», a renchéri M. Arruda.
Le premier ministre a également rappelé aux Québécois que le «contrat moral» des quatre jours où il sera possible de se rassembler demeurera en force si la situation épidémiologique se maintient et si le réseau de la santé continue de suffire à la demande.
Au cours des 24 dernières heures, la province enregistre 1464 nouveaux cas de COVID-19.
Vaccination
Par ailleurs, François Legault a informé les Québécois qu’il a nommé Jérôme Gagnon, sous-ministre adjoint à la Santé, et le Dr Richard Massé pour diriger l’ensemble de l’opération vaccination, qui pourrait s’amorcer dès janvier 2021 au Québec. Les premières personnes qui recevront les doses sont les résidents des CHSLD, les personnes âgées et, bien sûr, le personnel médical.
«J’ai un appel ce soir avec Justin Trudeau. Nous souhaitons connaître la date à laquelle nous recevrons les vaccins et savoir combien de doses nous allons recevoir chaque semaine», a informé François Legault en ajoutant qu’il attend avec impatience ces informations.
«En attendant, l’espoir est là avec les vaccins qui s’en viennent. Mais entre-temps, on doit continuer d’être prudents, surtout d’ici Noël. La bataille n’est pas finie», a conclu le premier ministre du Québec.