AFFAIRES MUNICIPALES. Le conseiller municipal Alain D’Auteuil s’est adressé aux membres du conseil afin de réintégrer son poste de vice-président de la Commission de l’environnement.
Le conseiller du district 4 a été retiré de ses fonctions en février dernier, alors que les élus jugeaient qu’il avait manqué au Code d’éthique et de déontologie des membres du conseil municipal de Drummondville.
Alain D’Auteuil a convoqué par courriel, à deux reprises, les 20 citoyens ayant postulé sur la Commission de l’environnement à une rencontre de la Coalition pour une action citoyenne solidaire (COACS), dont il occupe la présidence. Lorsque la Ville en a été informée par des citoyens, l’ex-maire Yves Grondin a fait parvenir une lettre à Alain D’Auteuil l’avisant des manquements commis.
Mise au fait de la situation, la Commission municipale du Québec (CMQ) s’est penchée sur le dossier. Après avoir obtenu les témoignages et les renseignements nécessaires, la CMQ a jugé qu’il n’y avait pas lieu de déclencher une enquête.
«Je tiens à dire que je pardonne à ceux et celles qui, soit par manque de connaissances ou par peur, m’ont injustement condamné sans procès, alors qu’il n’y avait même pas matière à porter plainte. J’ai pour preuve un courriel que j’ai reçu le 27 mai de la part de la direction du contentieux et des enquêtes de la Commission municipale du Québec, dans lequel ils me disent qu’ils ne déposeront pas de citation en déontologique concernant le manquement de divulgation d’informations confidentielles qui m’est reproché. Autrement dit, il n’y a pas matière à porter plainte», a indiqué Alain D’Auteuil, lors de la séance du conseil municipal lundi.
«Six mois plus tard, j’attends toujours et demande au conseil de réparer la double erreur qui a été commise à mon égard, à savoir dans un premier temps une sortie précipitée dans les médias avec des informations partielles et erronées malgré ma demande d’aller chercher des avis juridiques plus précis et plus fiables qui auraient permis à tous de prendre les bonnes décisions. Dans un deuxième temps, me destituant de mon poste de vice-président à la Commission de l’environnement, je demande de réintégrer mon poste pour mieux pouvoir travailler les dossiers chauds de l’heure qui me tiennent à cœur et pouvoir avancer», a-t-il demandé aux élus.
Yves Grondin, qui était maire de Drummondville au moment des faits, a tenu à préciser que ce ne sont pas les membres du conseil municipal qui ont porté plainte auprès de la CMQ. «On n’a pas fait de plainte. C’est la Commission elle-même qui a décidé d’enquêter pour voir s’il y avait matière à pousser plus loin», a-t-il mentionné.
«À ce moment-là, on considérait qu’il y avait un manque d’éthique dans le fait de divulguer les adresses. Ç’a apporté un bris de confiance parce qu’il n’y avait aucun regret exprimé à l’époque, aucune prise de conscience. De le retirer de la Commission de l’environnement, c’était à la demande des membres du comité», a ajouté le conseiller Yves Grondin.
De son côté, le maire Alain Carrier a fait savoir que les élus devront se pencher à savoir si Alain D’Auteuil pourra réintégrer la vice-présidence de la Commission de l’environnement ou non. Rappelons que le poste a été confié à la conseillère Cathy Bernier.