BASEBALL. Les plus belles années de Steve Green sont derrière lui, mais ça ne l’empêche pas d’être fier et excité à l’idée de se joindre au Brock de Drummondville.
Délaissé par les Castors d’Acton Vale, Green a été réclamé par le Brock lors du repêchage d’expansion de la Ligue de baseball majeur du Québec (LBMQ), samedi dernier. Tenu à l’écart de la compétition depuis deux ans, le lanceur droitier de 42 ans s’est dit à la fois surpris et flatté par l’appel de Mathieu Audet.
«Ça me fait chaud au cœur d’apprendre que je fais partie des plans du Brock. Mon séjour à Acton Vale s’est fini en queue de poisson, puis j’ai été opéré à la hanche droite il y a un an. Je n’ai plus de douleur, mais je ne sais pas si je vais revenir comme avant. Je sais que je ne suis plus au sommet de mon art, mais je vais faire mon possible pour lancer de bonnes manches», a exprimé Steve Green.
Dans l’éventualité où ses performances ne s’avèreraient pas à la hauteur des attentes, l’ex-lanceur professionnel se dit même prêt à œuvrer dans des causes perdantes afin d’économiser les bras des meilleurs lanceurs de l’équipe. «Le Brock m’a fait confiance en me choisissant. Je leur dois donc un effort. C’est une opportunité qui se présente et que je veux saisir. C’est peut-être ma dernière chance», a affirmé Green, qui entend partager son savoir avec les jeunes loups de l’organisation.
«Je ne vais pas leur parler de mécanique, mais plus de l’aspect mental du jeu.»
La flamme du baseball
Signe qu’il n’est pas encore prêt à accrocher son gant, Green a récemment réaménagé son sous-sol et son garage afin de pouvoir s’entraîner convenablement durant la saison froide. L’homme est toujours animé par la même passion.
«J’aime toujours la compétition. J’ai lancé chez les pros et aux Olympiques, mais j’ai vieilli. Maintenant, je veux continuer de jouer au plus haut niveau possible. J’ai essayé la balle donnée, mais je n’ai pas ressenti la même flamme. Quand je lance au baseball, je commence à y penser quelques jours avant mon départ», a raconté celui qui demeure à Otterburn Park.
Selon Green, la LBMQ demeure le meilleur calibre de baseball au Québec. «C’est une ligue très compétitive. Le niveau est encore plus relevé que dans le junior élite, parce que c’est un sport où tu apprends beaucoup de choses avec la maturité», a dit celui qui revendique une moyenne de points mérités de 1,64 et pas moins de 414 retraits au bâton en 326 manches lancées en carrière dans ce circuit.
Le nouveau membre du Brock estime que l’équipe possède les outils nécessaires pour rivaliser avec ses adversaires dès sa première saison. «On ne va pas tout gagner, mais on ne sera pas là en touristes non plus. Et une fois en séries, ça ne prend pas grand-chose pour déclencher l’étincelle. Il suffit parfois d’une bonne chimie pour causer une surprise», a fait valoir celui qui a été proclamé joueur le plus utile des séries éliminatoires de la LBMQ en 2017, lors de la conquête des Castors.
En 2001, à l’âge de 23 ans, Steve Green a vécu le rêve de tout joueur en disputant un match dans le baseball majeur. Un exploit qu’il a réalisé dans l’uniforme des Angels d’Anaheim lors d’une rencontre disputée au domicile des Athletics d’Oakland.
«Au-delà de ce match, le souvenir le plus précieux à mes yeux, c’est que mes parents et mon meilleur chum ont pu y assister. Ils ont réussi à attraper un vol de dernière minute pour venir vivre ce moment-là avec moi», a confié celui qui a roulé sa bosse dans les rangs professionnels mineurs pendant une dizaine d’années en plus de représenter le Canada lors des Jeux olympiques de 2008.