TREK. La solidarité, le dépassement de soi, la découverte d’un nouveau pays ou, tout simplement, un coup de cœur, voici pourquoi trois Drummondvilloises se sont lancé le défi de compléter le trek Rose Trip Sénégal. Béatrice Gourdon, Nicole Charette et Hélène Weyhaeghe s’envoleront pour le Sénégal en mars 2021 afin d’accomplir cette épreuve hors de l’ordinaire.
Les trois femmes s’attendent à devoir sortir de leur zone de confort une fois cette aventure amorcée. Le trek, qui les fera traverser les paysages désertiques du Sénégal, leur demandera d’aller au bout de leurs connaissances en matière d’orientation et de gestion du stress. «Moi, je suis zéro en orientation. Si ce trek peut me permettre de devenir un petit peu plus meilleure que je le suis, ce sera mission accomplie», a annoncé Béatrice Gourdon, 50 ans.
Le dépassement de soi a aussi été un élément qui a été abordé par les trois équipières. Chacune s’attend à devoir puiser au fond de ses ressources pour compléter le parcours du trek. «On va être trois filles sur qui on peut s’appuyer et qui ont chacune leurs points forts et faiblesses. En plus, c’est sécurisant de savoir qu’on va être entourée d’une équipe si jamais il y avait un problème», a quant à elle ajouté Nicole Charette, 56 ans. En effet, en plus d’une équipe d’organisateurs, une équipe médicale sera déployée lors du trek. Chaque participante sera équipée d’une balise GPS afin d’être facilement repérable en cas de pépin.
Le trek a aussi comme objectif d’aider la population locale. Les familles d’une communauté recevront chacune une chèvre qui les aidera à subvenir à leurs besoins grâce au trek Rose Trip Sénégal. «Quand j’ai vu la vidéo de présentation du trek, ça a été pour moi un coup de cœur de par l’aspect sportif et la cause qu’on encourage», a spécifié Hélène Weyhaeghe, 61 ans. Les trois participantes sont visiblement enjouées à l’idée de rencontrer la population locale et y découvrir une culture bien différente de la leur.
Une longue préparation
Le trek s’échelonnera du 24 au 31 mars 2021, au rythme d’une étape par jour, sur une distance variant entre 12 et 17 kilomètres. L’objectif pour les participantes est de se déplacer entre deux balises, durant la journée, en empruntant le chemin le plus court possible. Il leur faudra aussi composer avec le climat aride du désert sénégalais. L’équipe suivra une formation en janvier qui leur en apprendra plus sur ce qu’elles affronteront sur place et comment mieux gérer leurs ressources et matériels.
Depuis plus d’une douzaine de semaines, ces trois aventurières s’entrainent afin d’être dans la meilleure forme physique possible. «Chaque dimanche, nous faisons une randonnée en montagne. Nous avons commencé par des plus petites pour graduellement nous attaquer à de plus grosses», a expliqué Béatrice Gourdon. Un ami les aide également à travailler leur sens de l’orientation grâce à des balises placées en forêt, une peu comme elles devront faire lors du trek.
Malgré les craintes liées à la pandémie de COVID-19, Béatrice, Hélène et Nicole ne s’en font pas outre mesure. Si jamais la pandémie devait toujours être d’actualité au moment du trek, il est prévu que l’événement soit reporté. «Là-bas, on va être dans le désert. On va vivre une expérience hors de l’ordinaire. Au milieu de nulle part, on sera vraiment dans l’instant présent. Il y aura juste ce qui est là qui sera important», a réfléchi Nicole Charette.
Redonner à la communauté
Là où la COVID-19 pose le plus problème est dans la recherche de commandites pour financer le trek. Chaque équipe doit amasser une somme de 15 000 $, d’ici le 31 janvier 2021, pour couvrir ses frais et aussi redonner à la communauté parrainée par le trek Rose Trip. L’équipe drummondvilloise s’est quant à elle fixé un objectif de 20 000 $ afin de remettre une somme de 5 000$ à la prévention du cancer du sein. Cependant, elles ont dû essuyer plusieurs refus en raison des temps plus difficiles actuels.
L’équipe peut compter sur la vente de Recettes en pot, qui est aussi une façon de redonner à la localité. En plus de récolter un montant sur la vente pour le trek, chaque pot permet de fournir un repas à une banque alimentaire de la région. Redonner à la communauté drummondvilloise est un aspect important pour les trois femmes afin de la remercier de son soutien.
De plus, Béatrice Gourdon se prépare à parcourir les 90 kilomètres qui séparent Drummondville de Bromont le 28 novembre prochain. Un événement de financement est prévu pour l’occasion. Enfin, grâce à un partenariat avec l’entreprise spécialisée en produit de nettoyage en microfibre Norwex, l’équivalent de 35% des ventes, réalisées dans la région entre 23 et le 27 novembre, sera remis au financement du trek.
Il est possible de suivre le cheminement de l’équipe sur la page Facebook «Les défis de Béat» ou encore sur le site web du même nom.