ÉDUCATION. Un total de 11 000 œufs de truite a été implanté dans les ruisseaux Cacouna et Paul-Boisvert, vendredi après-midi, dans le cadre d’une activité de conservation avec les élèves de secondaire 5 du programme GARAF, de l’école Jean-Raimbault.
À la base, le projet a été mené par trois élèves de la classe de l’enseignante Stéphanie Roux. Sur le terrain, ils avaient comme mission de diriger leurs camarades pour implanter les œufs dans les ruisseaux. Depuis trois semaines, le groupe d’élèves a été placé en isolement préventif en raison de cas de COVID-19. Résultat : les adolescents n’ont pas pu se déplacer sur le site.
En solidarité, d’autres enseignants et techniciens ont décidé d’enfiler leur salopette et leurs bottes de pluie pour prendre en charge l’activité. Si certains se sont occupés des manipulations, d’autres filmaient les faits et gestes de leurs collègues pour que les élèves puissent observer à distance.
«Cet après-midi, on a décidé de faire un direct avec les élèves. De la maison, j’ouvre mon cours dans mon classroom pour avoir un visuel. Ils ont un lien vers GoPro live pour visionner en direct», explique Stéphanie Roux, qui est aussi en confinement.
Tout d’abord, les œufs ont été placés dans des caissettes. Ces dernières ont été déposées dans le ruisseau ciblé. «Les œufs ont été fécondés dans une pisciculture avec les œufs de la femelle et le spermatozoïde du mâle. Une fois qu’ils sont fécondés, on les reçoit. On a 36 heures pour les déposer dans l’eau. C’est pour ça qu’on n’a pas pu attendre les élèves. Une fois que les œufs sont fécondés, on n’a pas beaucoup de temps», soutient l’enseignante.
Les élèves pouvaient interagir avec les intervenants sur le terrain. «On aimerait que les élèves soient là avec nous, mais au moins le projet n’est pas annulé. Ils vont pouvoir le continuer au printemps. On le fait aujourd’hui pour qu’ils puissent faire le suivi», indique Patrick Lampron, enseignant en science. Dans quelques mois, les élèves pourront retourner sur le terrain afin de calculer le pourcentage de réussite.
L’exercice avait déjà été fait il y a quelques années. «On a créé une frayère. Aujourd’hui, on poursuit notre travail de suivi et d’entretien. Cette fois-ci, on insère des œufs de truite dans notre frayère pour qu’une population puisse être conservée, sinon augmentée», mentionne Pablo Desfossés, coordonnateur du GARAF (Groupe d’aide pour la recherche et l’aménagement de la faune).
Rappelons que le GARAF a pour mission de développer les apprentissages et atteindre la réussite éducative, tout en mobilisant les apprentissages pour répondre à une problématique environnementale.