GARDERIE. Valérie Therrien est une entrepreneure qui n’a pas peur de foncer. La Cyrilloise a inauguré la deuxième installation de la garderie Pomme Aventure à Drummondville, en pleine pandémie.
«J’ai vu que la garderie Au cœur de l’imaginaire était à vendre. Je suis allée la visiter. Ça prenait beaucoup d’amour. Il y avait des rénovations à faire. Quand j’ai décidé de foncer, la pandémie est arrivée. Je signais mon financement et le ministère nous annonçait qu’on devait fermer les installations. Ça m’a un peu déstabilisée», raconte la propriétaire.
Valérie Therrien a décidé de passer à l’action, malgré les embûches. «On a profité de ce moment-là pour rénover et mettre ça à notre goût. On voulait que le milieu soit à notre image», témoigne-t-elle.
Les travaux n’ont pas été de tout repos. «Ce n’était pas facile à orchestrer parce qu’il y a eu une rupture. À un certain moment, les entrepreneurs ne pouvaient plus venir travailler. Ça a été tout un défi pour respecter nos délais.»
L’installation à Drummondville a été inaugurée au mois de mai. Au printemps, la garderie pouvait seulement accueillir 25% de la clientèle. «Il y a eu beaucoup d’adaptation. Les parents ne pouvaient pas entrer dans la garderie. Les enfants ne nous connaissaient pas. On leur a montré nos visages et nos sourires. Malgré tout, l’intégration s’est bien passée», soutient la Cyrilloise, qui est fière du chemin qui a été parcouru, avec l’aide des membres de son équipe.
Puisque Valérie Therrien dirige une garderie privée non subventionnée, l’entrepreneure a dû couvrir les frais d’acquisition et les coûts liés aux rénovations. «J’ai mis mes tripes sur la table. J’ai investi personnellement pour partir ce projet-là. Je ne reçois aucun sou du gouvernement», précise-t-elle.
Actuellement, la garderie Pomme Aventure de Drummondville reçoit 55 enfants. Grâce à la grande cour extérieure, ils peuvent s’amuser en plein air. «C’est important que les enfants passent un maximum de temps à l’extérieur afin de respirer le grand air, bouger, explorer librement la nature et de laisser aller leur créativité», mentionne la propriétaire.
Guidée par l’ambition
Hier, l’équipe de la garderie célébrait le troisième anniversaire d’ouverture de l’installation située à Saint-Cyrille-de-Wendover. Valérie Therrien a toujours rêvé de détenir une entreprise et elle s’est lancée dans cette folle aventure à l’âge de 40 ans.
Après avoir exploré plusieurs domaines, la Cyrilloise a arrêté son choix sur la petite enfance. «J’ai parti une garderie à Saint-Cyrille-de-Wendover parce que je suis une mère de quatre enfants. C’était pénible de trouver des places, déjà il y a quelques années. À Saint-Cyrille-de-Wendover, il n’y avait pas beaucoup de services et la population grossissait beaucoup», souligne celle qui a travaillé dans la gestion pendant 25 ans.
Valérie Therrien a traversé un long processus avant d’ouvrir sa première installation. «C’est différent partir une garderie comparée à un restaurant. Même si je suis une garderie privée, il y a beaucoup de bureaucratie. Ça se fait avec le ministère de la Famille. Il faut avoir un permis et les démarches prennent un certain temps», explique-t-elle.
La femme d’affaires a rapidement été victime de son succès. «Quand j’ai construit ma première installation, c’était rempli au bout de quelques jours. La demande était tellement grande que j’ai agrandi un an plus tard.»
Le même phénomène s’est produit à Drummondville. «Aussitôt que les gens ont su que j’avais une deuxième installation, les places étaient remplies avant même que je prenne possession de la garderie.»
Pour les prochains mois, Valérie Therrien désire s’implanter dans son nouveau milieu avant d’attaquer d’autres défis. «Je vais me laisser du temps avec mes équipes. Il faut se rappeler qu’on est encore en démarrage. On a débuté au mois de mai. Puisque c’est la deuxième installation, ça va bien parce que j’avais déjà de l’expérience, mais je veux être plus solide.»