CULTURE. La Maison des arts de Drummondville amorce un virage numérique important qui a pour but d’offrir des alternatives de programmation, tout en desservant les organisations culturelles et le milieu scolaire de la région.
Le développement de projets numériques était déjà dans la mire de la Maison des arts, et ce, bien avant l’arrivée de la COVID-19. «On avait déjà amorcé des réflexions en ce sens. Le plan stratégique qu’on avait déposé en 2019 faisait état de ces enjeux-là . Avec la pandémie, on est propulsé à une vitesse beaucoup plus rapide», exprime la directrice générale, Marie-Pierre Simoneau.
Ce virage s’inscrit dans une logique à long terme. «On ne veut pas travailler dans l’urgence. Nous voulons plutôt travailler en mode pro action. On fait quelque chose de réfléchi et on va y aller par phase. On ne veut pas être dans un mode transitoire. On veut que ça nous suive et qu’il y ait une pérennité», précise Mme Simoneau.
Équipement vidéo
Avec l’arrivée de la zone rouge, le lieu de diffusion ne peut pas accueillir de spectateurs en ses murs. Toutefois, les tournages restent permis. La Maison des arts a formé un comité de développement numérique. Les membres ont pour mission de réfléchir au déploiement des projets virtuels.
«Depuis trois semaines, on est dans l’exploration de l’équipement. On est en mode location et non en mode acquisition. On parle quand même d’équipements qui valent au-dessus de 100 000$. On est en train de regarder si on travaille avec un fournisseur local à Drummondville qui va venir capter pour nous. On garderait notre expertise en technique et en éclairage», explique la directrice générale.
Au besoin, les employés sont prêts à se perfectionner pour approfondir leurs connaissances. «Nos techniciens ne sont pas des vidéastes ni des réalisateurs. Ce sont des techniciens de sons, des chefs éclairagistes et des machinistes. S’il manque des notions, on est prêt à former notre personnel.»
Vers une approche virtuelle
Si la Maison des arts a une volonté de diffuser des spectacles en direct, elle souhaite aussi axer ses énergies vers d’autres pôles. «On veut aller vers de la captation pour aider nos organisations culturelles locales. On veut aussi offrir du contenu au niveau scolaire en continuant nos médiations culturelles. Est-ce qu’on est capable de capter le spectacle qui était prévu pour les écoles et envoyer ce lien dans les classes intéressées? Tout est sur la planche à dessin», soutient Mme Simoneau.
Le lieu de diffusion désire proposer à la clientèle du contenu exclusif sur le web. «On parle de développer un ou deux projets que la Maison des arts générerait, comme un podcast ou des rencontres d’artistes.»
D’ailleurs, la Galerie d’art Desjardins n’est pas oubliée dans le processus. L’équipe envisage d’organiser des conférences ou des vernissages virtuels.
Des initiatives pourraient voir le jour prochainement. «D’ici les prochaines semaines et les prochains mois, on va faire des tests. Il y aura quelque chose de tangible vers le mois de décembre ou le mois de janvier», indique la directrice générale, avec optimisme.
En somme, la Maison des arts est consciente que sa mission est liée aux arts vivants, mais elle souhaite tout de même ajouter quelques cordes à son arc en se familiarisant avec l’univers virtuel.