VOYAGE. Voyager en temps de pandémie, c’est possible. À la fin du mois de septembre, Roxanne Desmarais est partie à la découverte des îles grecques, tout en respectant les mesures sanitaires et la quarantaine imposée à son retour.
«En ce moment, ce n’est pas fait pour tout le monde de voyager. Quand tu regardes la situation au jour le jour pour partir en voyage, ça fait peur. C’est important de faire une liste de pour et de contre. Dans mon cas, je suis jeune et je n’ai pas d’enfants. Je pouvais me permettre de faire la quarantaine. Ça valait la peine de partir», explique celle qui est âgée de 25 ans.
Roxanne Desmarais et son copain avaient des crédits en banque pour planifier leur escapade en Grèce. «On avait prévu un voyage en Thaïlande au début du mois d’avril avec Air Canada. Il a été annulé. On a reçu une carte cadeau d’Air Canada. On a pu choisir une autre destination.»
Cette dernière a fait plusieurs recherches avant de faire un choix. «Je suis un blogue de voyage. Ils sont super informés concernant la situation partout dans le monde sur les voyageurs. Début août, ils sont allés en Grèce parce que c’était le pays qui avait le moins de cas. Les mesures sanitaires versus les restrictions, ça fonctionnait super bien», explique-t-elle.
D’ailleurs, Air Canada inclut une assurance voyage avec ses billets d’avion, ce qui représente un atout, confirme la jeune femme.
Avant le départ, quelques inquiétudes l’habitaient. «J’avais peur de ne pas revenir. Je craignais d’être sur place et que la situation se dégrade de façon très rapide.»
Les appréhensions de la voyageuse se sont envolées dès qu’elle a atterri en terre européenne. En Grèce, elle s’est tout de suite sentie en sécurité.
La Grèce
Roxanne Desmarais a été agréablement surprise de constater que la majorité des attractions touristiques étaient peu fréquentées. «On a vraiment aimé le voyage parce qu’on n’a jamais été dans des foules. C’était une conséquence de la COVID-19, mais pour nous, c’était un avantage. On a voyagé avec Booking et Airbnb et il y avait de la disponibilité absolument partout», témoigne-t-elle.
La majorité des lieux était accessible. «Je n’ai pas senti qu’il y avait des endroits fermés. Tout était ouvert, comme les restaurants. Il y avait quelques fermetures, mais on est allé à la fin du mois de septembre et au début du mois d’octobre. La haute saison était terminée.»
La jeune femme a tiré un bilan positif de son périple. «C’est un temps gris la période de la COVID-19. En 2020, on a tous mis notre vie sur pause. On a décidé de sortir de cette bulle et vivre quelque chose de différent. Quand on revient, ça remet [les choses] en perspective. La vie continue. Il y a de choses belles qu’on peut encore faire et il faut vraiment saisir la chance», suggère-t-elle, avec sincérité.
Quarantaine
Dès son retour au Québec, la quarantaine a été un passage obligé. «Au total, on est parti deux semaines en Grèce et on a deux semaines en quarantaine à faire. J’ai eu deux semaines de vacances et j’ai une semaine en heures de maladie en banque. La quatrième semaine est à mes frais», soutient celle qui n’a aucun symptôme jusqu’à présent.
Quoi qu’il en soit, la voyageuse n’a aucun regret. «Les gens autour de moi pensent qu’on n’a pas le droit de voyager. On a le droit, mais il y a certaines conséquences et on doit être responsable. Il faut voyager intelligemment», conclut-elle.
Mercredi, l’Union européenne a annoncé avoir retiré le Canada, la Tunésie et la Géorgie de la liste des pays dont les voyageurs pouvaient se rendre à cause d’une forte hausse des cas d’infection au Covid-19.