HOCKEY. Alex Barré-Boulet n’avait pas besoin d’une motivation supplémentaire pour atteindre la Ligue nationale de hockey (LNH). La conquête de la coupe Stanley par le Lightning de Tampa Bay lui a néanmoins insufflé une véritable dose d’inspiration.
À l’issue de ses deux premières saisons chez les professionnels, Barré-Boulet s’impose parmi les plus beaux espoirs du Lightning en offensive. Proclamé recrue par excellence dans la Ligue américaine en 2018-2019, l’attaquant de 23 ans a d’ailleurs participé au match des étoiles du circuit la saison dernière.
Puis, lors de la reprise des activités dans la LNH, en juillet dernier, Barré-Boulet a été invité à prendre part au camp d’entraînement du Lightning, en Floride. Le produit des Voltigeurs de Drummondville et de l’Armada de Blainville-Boisbriand a finalement été l’un des derniers joueurs retranchés avant le départ de l’équipe vers la bulle de Toronto.
«C’était une belle expérience de patiner avec des gars de la LNH. Après quatre mois sans avoir joué de matchs, j’étais content de toucher la glace. J’ai fait ce que je devais faire, mais au bout du compte, l’équipe ne pouvait amener que trois joueurs en extra là-bas», a commenté Barré-Boulet.
Quelques semaines plus tard, l’athlète originaire de Montmagny a vu le Lightning vaincre les Stars de Dallas en six parties lors de la finale disputée à Edmonton.
«Il y a plusieurs gars avec qui j’ai joué dans la Ligue américaine qui ont soulevé la coupe. Je suis content pour eux. Ils le méritent tellement. Après l’élimination rapide de l’an dernier, les gars ont fait taire les critiques. Ça me donne encore plus hâte d’aller les rejoindre la saison prochaine», a confié Barré-Boulet.
S’apprêtant à écouler la dernière année d’un contrat de trois saisons, Barré-Boulet pourrait profiter du fait que le Lightning devra procéder à des mouvements de personnel afin de se conformer au plafond salarial.
«Je me sens prêt à faire le saut au prochain niveau, mais tout va dépendre de mes performances au prochain camp d’entraînement, a-t-il affirmé. D’ici là, je dois encore améliorer ma vitesse et prendre de la force physique. C’est pourquoi je prends la situation actuelle de façon positive. Ça me donne encore plus de temps pour m’entraîner et m’améliorer.»
À sa deuxième campagne avec le club-école du Lightning, le Crunch de Syracuse, Barré-Boulet a dominé ses coéquipiers avec une récolte de 27 buts et 56 points en 60 parties.
«Avec une année d’expérience derrière la cravate, je suis arrivé là-bas plus confiant. J’ai obtenu plus de temps de glace et j’ai été employé avec de bons joueurs», a laissé entendre le talentueux joueur de centre de 5 pieds, 9 pouces et 172 livres, qui a été engagé comme agent libre par le Lightning en 2018.
Chez le Crunch, Barré-Boulet a la chance d’être dirigé par un trio d’entraîneurs québécois en Benoît Groulx, Gilles Bouchard et Éric Veilleux.
«La communication est plus facile, mais ce sont d’abord et avant tout d’excellents coachs. Chaque jour, ils nous aident à nous améliorer. J’ai vite appris que le hockey professionnel, c’est différent du junior. Tu ne peux pas prendre une seule présence de congé», a expliqué le champion pointeur et joueur le plus utile de la LHJMQ en 2017-2018.
Dans le meilleur des scénarios, la Ligue américaine ne débutera pas sa prochaine saison avant le 4 décembre. On ignore toujours quand la Ligue nationale reprendra ses activités.
«On est encore dans l’inconnu. On ne sait pas quand on va recommencer à jouer. En attendant, je continue à travailler fort à l’entraînement. J’ai hâte! Je serais prêt à recommencer demain matin s’il le fallait», a conclu le choix de sixième ronde des Voltigeurs en 2013, qui a été échangé à l’Armada en 2017 et qui continue de suivre avec attention les résultats de ses anciennes équipes.