ENVIRONNEMENT. Jean-Guy Forcier, porte-parole du Groupe des opposants au dépotoir de Drummondville (GODD), s’explique mal pourquoi le gouvernement autorise l’agrandissement du site d’enfouissement par décret même si le projet ne bénéficie d’«aucune acceptabilité sociale» et malgré l’attente du jugement devant la Cour supérieure.
«Pour nous, ça n’a pas de sens!» s’exclame-t-il d’emblée. Il explique : «En 2013, il y a eu un référendum au cours duquel la population avait dit non merci, on n’en veut pas. On a été jusqu’en justice devant la Cour d’appel pour l’article 45, qui a été reconnu légal. Et lorsque la Ville de Drummondville a modifié ses règlements de zonage pour les rendre conformes à ceux de la MRC, la MRC les a acceptés en disant que ces règlements étaient conformes à son schéma d’aménagement. Elle a même émis un certificat de conformité comme quoi ces règlements-là étaient incontestables en justice. C’est pour ça que Waste Management est présentement devant la Cour. Est-ce que le ministre essaie d’influencer le juge dans sa décision, je ne sais pas?».
Le porte-parole du GODD, groupe qui réclame depuis plusieurs années la fin des activités au site d’enfouissement du secteur Saint-Nicéphore, se désole de voir que le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ), par cette autorisation, va à l’encontre de la volonté des citoyens et de la Ville de Drummondville.
«La CAQ est en train de défier la démocratie régionale. Ils sont en train d’oublier que la démocratie, c’est la volonté du peuple», laisse-t-il entendre.
«Je trouve que ce ministre-là (Benoit Charette) s’arroge des droits et je ne vois pas où il les prend. Je ne sais pas comment il peut décider de donner un tel permis comme ça même si les gens n’en veulent pas», déplore-t-il.
Bref, les membres du GODD fondent beaucoup d’espoir sur la décision du juge Christian Immer qui devra trancher sur la conformité du règlement de zonage de la Ville de Drummondville, lequel empêche Waste Management (WM) de réaliser son projet d’agrandissement. Ils souhaitent également que la Ville va continuer de défendre ce dossier, comme l’a promis à quelques reprises déjà le nouveau maire Alain Carrier.
«J’espère que la Ville va dire au ministre qu’elle va contester en cour cette décision», lance-t-il en terminant.