CYCLISME. Le leader de l’équipe Astana, Miguel Angel Lopez, a percé le top trois du classement général provisoire en remportant de brillante façon la 17e étape du Tour de France, mercredi. Son coéquipier Hugo Houle a conclu ce parcours tracé dans les Alpes au 55e échelon.
L’ascension du col de la Loze, une première dans l’histoire du Tour de France, a donné droit à une bataille spectaculaire entre les aspirants au podium de la Grande Boucle. La course de 170 kilomètres dont le départ était à Grenoble se terminait au sommet de l’imposant col de la Loze, à 2304 mètres d’altitude. Une pente moyenne de 7,8 % marquait les 21,5 derniers kilomètres, mais c’est avec moins de trois kilomètres à faire que Lopez s’est échappé.
Plus loin derrière, alors qu’il roulait à son rythme, Hugo Houle savourait la victoire de son coéquipier, car il savait tout le travail qui avait été fait en amont de cette deuxième victoire de sa formation depuis le début du Tour.
«Évidemment aujourd’hui, c’est lui qui a fait le gros du travail dans la partie finale, mais c’est toute l’équipe qui a participé, a souligné Hugo Houle dans un entretien avec l’agence Sportcom. Je pense entre autres à Gorka Izaguirre qui s’est glissé dans l’échappée devant, qui a fait la différence et qui a pu l’aider. Cette victoire de Miguel vient récompenser un peu le travail qu’on a fait depuis le début du Tour. On a investi beaucoup d’efforts là-dedans et il a conclu de magnifique façon aujourd’hui.»
Lopez a réussi à se détacher d’un groupe restreint d’une dizaine de coureurs et a devancé le détenteur du maillot jaune, le Slovène Primoz Roglic, par 15 secondes. Le meneur a également gagné 15 secondes sur son plus proche rival, son compatriote Tadej Pogacar, qui a terminé troisième.
Il s’agissait d’une première victoire au Tour de France pour le Colombien de 26 ans. Surtout, il a pu gagner du temps sur ses poursuivants au classement général.
«Miguel solidifie sa position avec quand même un gros écart sur Richie Porte (+1 min 39 s), ce qui risque de l’avantager puisqu’au contre-la-montre (samedi), les écarts peuvent changer. C’est bon pour lui d’avoir un peu d’avance. Ça lui permet d’avoir un peu plus de marge de manœuvre», a expliqué Houle.
«C’est une motivation supplémentaire pour faire encore mieux. On sait que notre leader fait une grande performance, donc il faut être à 100 % derrière lui. Ça motive toutes les troupes, les coureurs, les masseurs, les mécanos, les cuisiniers. C’est une synergie positive qui a un effet sur le groupe et ça nous permet d’être encore meilleurs je pense.»
Une montée souffrante
Richard Carapaz a fait partie de l’échappée après 30 kilomètres de course. Après avoir largué les derniers coureurs du groupe de tête dans le col de la Loze, il a finalement été rattrapé à trois kilomètres du sommet.
Le groupe dans lequel roulait Hugo Houle a terminé 25 minutes 17 secondes après le gagnant. L’athlète de Sainte-Perpétue se classe en 47e position au général, un gain de deux rangs, avec quatre étapes à compléter.
«Personnellement, le col de la Loze était certainement l’une des montées les plus difficiles que j’ai fait depuis le début du Tour. Elle était très, très raide. Les derniers kilomètres, c’était des rampes très difficiles. Peu importe la vitesse, on souffrait énormément.»
Le champion en titre, le Colombien Egan Bernal, n’a pas pris le départ mercredi matin. Le cycliste de 23 ans était 16e au classement avant son abandon, loin du meneur Primoz Roglic à 19 minutes 4 secondes.
La 18e étape se déroulera aussi en montagne alors que les coureurs partiront de Méribel pour se rendre à La Roche-sur-Foron, en Haute-Savoie, à 175 kilomètres.
«Ce sera peut-être encore plus dur demain (jeudi). Ce sera la dernière grosse étape de montagne, mais non la moindre. Départ très musclé à prévoir. Il va falloir être prêt dès le départ à faire la différence», a conclu Hugo Houle. (JH)