POLITIQUE. Si Alain Carrier a longtemps œuvré dans le domaine des affaires, l’entrepreneur se dit prêt à relever de nouveaux défis en briguant la mairie de Drummondville, tout en étant accompagné par les membres du conseil municipal.
Vendredi, Alain Carrier a été élu par acclamation, car il était le seul candidat à s’être présenté lors de la période du dépôt des candidatures. «C’est avec beaucoup de fierté et d’émotion, mais également d’humilité, que j’accepte d’occuper le poste de maire de Drummondville, le 30e de ses 205 années d’existence, en incluant l’intérim de M. Grondin», a-t-il annoncé en conférence de presse.
Ce dernier est fébrile à l’idée d’amorcer ce nouveau chapitre, qui est synonyme d’un retour en politique municipale. «J’ai siégé pendant deux ans en tant que maire suppléant. J’ai pris goût à ça. Finalement, j’ai décidé de me lancer en affaires. Il y a un an et demi, quand j’ai laissé le conseil d’administration à mes enfants, j’ai réalisé que j’avais encore un peu d’énergie à consacrer. J’ai entendu dire qu’il y avait un poste vacant à la Ville et j’ai décidé de foncer, raconte-t-il. Je ne suis pas un politicien. Je ne suis pas la politique. Je n’ai pas d’ambition. Je ne sollicite pas de poste de député ou de premier ministre, ni au fédéral ni au provincial. Quand je vais quitter [mes fonctions] ici, ça va être pour vraiment prendre ma retraite.»
Rappelons que le Drummondvillois a été maire de l’ex-municipalité de Grantham de 1989 à 1993 puis, après la fusion, il a siégé à titre de conseiller municipal à la Ville de Drummondville, de 1993 à 1995.
Alain Carrier entrevoit d’un bon œil son passé en politique. «Ça va m’aider dans le sens que je n’ai pas à apprendre du début. Je sais ce que sont les comités, une séance du conseil, un président d’assemblée, un avis de motion, etc. C’est juste que là c’est différent. C’était il y a 25 ans. 25 ans plus tard, les choses ont changé, mais ça ne me fait pas peur», prononce-t-il, avec conviction.
À ses yeux, le travail d’équipe est essentiel pour faire avancer les dossiers à l’hôtel de ville. «J’entends m’asseoir avec le directeur général, la greffière, les membres du conseil et M. Grondin, explique-t-il. Ils vont m’apprendre les dossiers très importants. Ils vont m’indiquer quelles sont les priorités.»
Efficacité
Lors de son mandat, Alain Carrier compte mettre de l’avant ses connaissances et son expérience dans le domaine des affaires. «[En tant qu’entrepreneur], j’ai eu à demander des services à la Ville. J’ai eu à discuter avec des gens qui ont demandé un service à la Ville. Malgré le fait que la Ville fasse son possible, il y a peut-être des choses dans mes entreprises ou dans les cours que j’ai suivis au niveau de l’entrepreneuriat que je peux apporter. Parfois, ce n’est pas grand-chose, mais ça peut faire la différence», explique-t-il.
«Je vais vous donner un exemple au service d’urbanisme. Est-ce qu’on pourrait avoir un service plus rapide pour les entrepreneurs en construction ou les industriels qui ont besoin de demander un permis d’agrandissement? On pourrait peut-être s’organiser mieux. Il va falloir regarder comment faire pour mieux faire et plus vite.»
Le directeur général de la Ville, Francis Adam, se dit interpellé par ce discours. «Quand M. Carrier parle d’efficacité et le fait d’améliorer le processus, c’est de la musique à mes oreilles. Ce sont toujours des valeurs que j’essaie d’intégrer dans notre organisation. Le fait que ce soit quelqu’un qui n’est pas un politicien dans l’âme, mais qui arrive de l’entreprise privée, je pense que ça va apporter une autre expertise à notre organisation qui va nous faire avancer.»
Assermentation
Alain Carrier amorcera son mandat officiellement le mardi 8 septembre, dans le cadre de son assermentation. «Ça ira très vite, car dès mardi après-midi, une rencontre du comité exécutif se tiendra et rapidement, au cours du prochain mois, nous discuterons de l’état des finances de la ville. Nous préparerons le budget 2021 qui devra prioriser la relance économique tout en assurant le bien-être de la population en cette période de pandémie», conclut-il.
