TRANSPORT. L’application Uber pourrait bientôt s’implanter à Drummondville. L’entreprise de covoiturage urbain a annoncé, ce mercredi, qu’elle comptera s’installer dans toutes les régions du Québec dès cet automne. Une première au Canada.
Avec l’adoption de la loi 17 en octobre 2019, Uber peut désormais sortir de son statut de projet-pilote et exploiter de nouveaux marchés à partir du 10 octobre. Depuis son arrivée dans la province en 2016, l’application desservait uniquement les villes de Québec, Montréal et Gatineau.
Aucune date précise pour l’arrivée à Drummondville n’a été avancée par l’organisation. Quelques semaines seront nécessaires afin d’avoir un nombre de chauffeurs suffisants pour répondre à la demande.
«Pour la région, on sait que les temps sont durs pour plusieurs à la suite de la pandémie. On pense qu’il y aura un fort intérêt des gens pour conduire avec l’application. Elle permettra de bonifier leurs revenus tout en ayant un plein contrôle de leur horaire», a lancé l’un des gestionnaires des affaires publiques pour le Québec chez Uber, Jonathan Hamel.
La venue de ce service viendra également donner un coup de main aux conducteurs de taxi de la ville. Ceux-ci pourront à leur guise utiliser la plateforme pour organiser leurs courses.
«On croit que ceux qui iront dans ce sens-là diversifieront leur clientèle et augmenteront les revenus. Le meilleur exemple que je peux vous donner : le tourisme. L’application au Québec est la même que partout dans le monde. Quand il y a des touristes qui débarquent dans la région, leur premier réflexe est souvent de regarder l’application pour trouver un transport. Les chauffeurs auront un meilleur accès à ce marché-là», illustre M. Hamel.
À proximité de tout
Un obstacle qui découlera de cette expansion est que les différentes villes devront limiter leur champ d’action afin de ne pas s’emboîter les unes sur les autres.
Pour une région comme Drummondville qui est à moins d’une heure de Sherbrooke, Saint-Hyacinthe, Victoriaville et Trois-Rivières, la problématique est bien présente. Ce point a été soulevé lors de rencontres entre les gestionnaires d’Uber et des acteurs des quatre coins de la province.
«C’est régulièrement mentionné, note Jonathan Hamel. Je n’ai malheureusement rien à partager dans ce sens-là, aujourd’hui. On est au courant des enjeux de transports entre les villes et les régions.»
Les gens intéressés à devenir des chauffeurs pour la plateforme Uber peuvent déjà commencer à s’inscrire au uber.com/ca/fr-ca/drive et être parmi les premiers à prendre la route.
