ÉDUCATION. Malgré les ressentiments que certains parents peuvent éprouver par rapport à la rentrée scolaire, Stéphanie Lacoste, présidente du comité de parents du Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC), invite ses semblables à faire preuve de bienveillance.
Mme Lacoste est consciente que la rentrée scolaire suscite plusieurs réactions auprès de la population. «J’ai des parents qui sont extrêmement inquiets et qui aimeraient avoir le choix d’envoyer ou non leur enfant. À l’inverse, j’ai des parents très confiants. Ils sont conscients que toute l’équipe-école va faire de son mieux parce qu’ils veulent protéger nos enfants et ils veulent se protéger», soutient-elle.
Un point commun rallie les parents : «Il y a un consensus sur le fait qu’il faut absolument que nos enfants retournent en apprentissage. Les vacances, il faut que ça se termine.»
Dans un contexte de rentrée scolaire, la présidente veut que l’accent soit mis sur la bienveillance et la collaboration. «C’est facile de détruire ou de critiquer, mais tout le monde fait de son mieux et il va falloir que les parents aussi fassent de leur mieux pour faire en sorte que la rentrée réussisse. Si on fait preuve de bienveillance et on travaille ensemble pour trouver des solutions, ça peut fonctionner.»
La compréhension doit se faire à plusieurs niveaux, indique Mme Lacoste. «Les parents doivent être bienveillants envers les équipes-écoles, mais aussi envers les autres parents. On ne connaît pas la réalité de chacun. C’est facile de pointer du doigt, mais parfois, il y a des situations de stress vécues dans certaines familles qui peuvent expliquer certains comportements», amène-t-elle.
La transparence
Mme Lacoste est consciente que quelques préoccupations habitent les parents. La transparence du gouvernement quant aux cas de coronavirus est remise en question par quelques-uns d’entre eux.
«Le gouvernement a annoncé qu’il allait opter pour un principe de transparence. Par contre, ça n’a pas toujours été le cas dans le passé. Les parents ont hâte de voir si vraiment on va partager toutes les informations, à savoir s’il y a un enfant qui est malade dans la classe. Il y a beaucoup de zones grises. Si un enfant est malade dans la classe, qu’est-ce qui arrive? Qui est en isolement? Combien de temps? Il y a des détails qui nous manquent pour être complètement rassurés.»
La présidente souligne que le plus grand défi à relever pour la rentrée prochaine constitue la pénurie d’enseignants. «On a des jeunes qui ne sont pas retournés à l’école depuis un bout de temps. C’est bien beau les trousses que le gouvernement a mises en place, mais pour les avoir expérimentées, c’est très loin du niveau d’un enseignant qui s’occupe vraiment de l’apprentissage de nos jeunes. Pour faire un rattrapage, on a besoin de mettre les bouchées doubles. En ce moment, on est déjà en pénurie. Je ne sais pas où ils vont trouver les professeurs», exprime celle qui exerce aussi un rôle de conseillère municipale.
Dans tous les cas, le comité de parents de la CSSDC est conscient des efforts déployés par le personnel des écoles. «Sincèrement, pour côtoyer les équipes-écoles et le Centre de services scolaire, ils travaillent très fort en mettant en place des mesures avec ce qu’ils ont. Il y a des informations qui leur manquent. Ils ont des plans A, des plans B, des plans C et ça va jusqu’au plan Z. L’information n’est pas claire et elle n’est pas complète.», conclut Mme Lacoste.