SPORTS DE COMBAT. Le regroupement des fédérations de sports de combat a pu plaider sa cause, mardi, à l’occasion d’une vidéoconférence avec les instances gouvernementales. Après des semaines d’attente, les six organisations concernées sont sur le point d’être fixées quant à la reprise éventuelle de leurs activités et elles voient la suite avec optimisme.
Désignés pour représenter le regroupement, Patrick Kearney, de Judo Québec et Ariane Fortin, de la Fédération québécoise de boxe olympique, se sont entretenus pendant plus d’une heure avec le directeur national de santé publique, Horacio Arruda, ainsi qu’avec différents membres de l’appareil gouvernemental. Des représentants des fédérations québécoises de karaté, de kickboxing amateur, de lutte olympique et de taekwondo étaient également présents.
«Nous sommes très heureux du déroulement de notre rencontre. Nous avons pu nous adresser aux bonnes personnes pour que nos activités reprennent rapidement et nous avons un bon feeling pour la suite des choses», a lancé Ariane Fortin dans une entrevue accordée à l’agence Sportcom.
Plusieurs sujets étaient à l’ordre du jour lors de cette réunion, dont les grandes lignes du plan de relance proposé, la continuité des opérations des diverses fédérations et les impacts sur les athlètes impliqués aux niveaux scolaire, excellence et récréatif.
Aux dires de l’olympienne des Jeux de Rio, les réponses obtenues ont de quoi éveiller un sentiment de positivisme pour les adeptes de sports de combat. «Ils ont souligné le sérieux de nos démarches à plusieurs reprises et ils comprennent notre sentiment d’urgence. Je pense que ça démontre que notre demande n’est pas prise à la légère. Le dialogue est ouvert, alors c’est encourageant.»
Rappelons que le regroupement des six fédérations de sports de combat avait proposé un plan de relance priorisant les exercices ayant de brefs contacts, en cellule de quatre personnes.
À l’issue de la vidéoconférence, les représentants du gouvernement québécois ont indiqué qu’une décision finale concernant la seconde phase du déconfinement des sports de combat serait rendue au cours des prochains jours.
«Nous sommes satisfaits des rencontres tenues aujourd’hui avec les représentants des sports de combat. Nous sommes sensibles à leur situation et aux enjeux auxquels ils font face. La rencontre a été l’occasion de clarifier les préoccupations de la santé publique sur les risques de transmissions de ces sports. Nous l’avons répété à plusieurs reprises : dès qu’il sera possible de reprendre ces sports de façon sécuritaire, cela sera autorisé. Nous savons que ces organisations ont également à cœur la santé et la sécurité de leurs sportifs. Nous étudierons les plans soumis par les organisations rencontrées. Une décision sera rendue dans les meilleurs délais», a d’ailleurs affirmé une porte-parole de la Santé publique.
«Nous avons bien démontré que si nous n’agissons pas rapidement, il y aura des conséquences irréversibles pour nos organisations et nos membres. On veut qu’ils puissent reprendre l’entraînement le plus vite possible et on nous a promis une réponse rapide», a conclu pour sa part Ariane Fortin. (JH)