SANTÉ. La tournée nationale estivale de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) s’est arrêtée à Drummondville au cours des derniers jours.
Dans le cadre de cette tournée intitulée «La négo, c’est vital!», les représentants syndicaux de l’APTS vont à la rencontre de leurs membres dans l’ensemble des régions du Québec afin d’échanger sur les enjeux des négociations pour le renouvellement de la convention collective, d’entendre leurs préoccupations pour l’avenir du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) et de lancer la mobilisation pour que le travail du personnel professionnel et technique soit reconnu à sa juste valeur.
«Ces échanges sont d’autant plus essentiels que le RSSS se remet à peine de la première vague de la pandémie qui l’a frappé de plein fouet ce printemps et a révélé des failles énormes, dénoncées depuis des années par l’APTS, en ce qui concerne la surcharge de travail, la pénurie de main-d’œuvre et la santé et la sécurité du travail pour le personnel professionnel et technique du réseau», soutient Véronic Lapalme, deuxième vice-présidente de l’APTS.
«Le personnel professionnel et technique de la Mauricie et du Centre-du-Québec doit composer avec une surcharge de travail inacceptable. Il est urgent de pallier les lacunes en matière de recrutement et de rétention de la main-d’œuvre pour assurer le maintien de services de proximité à la population. Le gouvernement se doit d’apporter des solutions durables aux problèmes qui menacent notre réseau public de santé et de services sociaux et de reconnaître enfin le travail de nos membres à sa juste valeur. La première étape pour y arriver, c’est d’améliorer les conditions de travail et d’exercice du personnel professionnel et technique. C’est non seulement une nécessité, c’est vital», ajoute Véronic Lapalme par l’entremise d’un communiqué de presse.
Selon cette dernière, le gouvernement ne pourra contrer la pénurie de main-d’œuvre et la surcharge de travail qui affligent le réseau s’il ne possède pas une compréhension réelle du travail effectué par les 56 000 membres de l’APTS au Québec et leur apport vital au RSSS.
«L’imposition d’indicateurs de performance et d’une cadence de travail qui ne tiennent pas compte du facteur humain dans les soins et services que le personnel professionnel et technique procure, et qui nient son autonomie professionnelle et son jugement clinique, sont des problèmes auxquels le gouvernement devra s’attaquer. Il lui faudra aussi offrir des augmentations salariales décentes pour corriger l’iniquité salariale subie depuis trop longtemps par les membres de l’APTS, dont plus de 85 % sont des femmes.»
«Cette ronde de négociation représente donc une occasion à ne pas manquer pour faire du RSSS un milieu attrayant où il fait bon travailler. Ainsi l’APTS revendique, entre autres, des améliorations en ce qui concerne les primes et montants forfaitaires offerts à ses membres, l’amélioration des conditions de travail et d’exercice du personnel professionnel et technique, notamment pour les salariés en centres jeunesse et en résidences à assistance continue, l’amélioration de l’accessibilité à la formation continue, de même que la pleine reconnaissance du travail pour plusieurs catégories d’emplois, dont celles de psychologue et d’avocat, qui se voient offrir des conditions nettement plus avantageuses à l’extérieur du réseau.»
En Mauricie et au Centre-du-Québec, le syndicat de l’APTS compte 4 300 membres qui offrent des soins et des services à la population.
«Il est urgent de rendre ces emplois attrayants pour les futurs salariés et pour ceux qui sont présents et qui songent à quitter le réseau, faute de reconnaissance. Il faut corriger les erreurs du passé et rebâtir sur des bases justes et équitables. On s’attend à ce qu’un gouvernement qui promet d’être là pour les régions comprenne ce que représente un réseau de la santé et des services sociaux solide et mieux financé», souligne Pascale Leclair-Gingras, représentante nationale de l’APTS pour la région. (JH)