TÉLÉTRAVAIL. Si le télétravail peut rebuter quelques employés, Lise Tessier est tombée en amour avec cette nouvelle approche. L’économie d’argent et de temps, l’environnement de travail propice au bien-être et la flexibilité des horaires font en sorte que sa qualité de vie s’est améliorée, à sa grande satisfaction.
La Drummondvilloise travaille depuis 22 ans au service à la clientèle chez Julien Beaudoin ltée, une entreprise située à Daveluyville qui se spécialise dans la fabrication de bases de lit et produits connexes. Tous les jours, Lise Tessier devait prévoir une heure trente de déplacement. «J’adore mon travail, mais chaque hiver, je disais à la blague à mes patrons que je démissionnais juste à cause du voyagement», mentionne-t-elle, en rigolant.
Lorsque la crise sanitaire est arrivée, l’employée a accueilli l’idée du télétravail avec joie. «Mes patrons savent que j’ai 59 ans et que j’ai des problèmes de santé. Donc, je suis une bonne candidate pour eux. Le télétravail me mettait en sécurité par rapport à la pandémie. J’étais très ouverte à ça. Je sais que je suis capable de gérer mon temps efficacement. J’adore le coin où je vis. Je suis sur le bord de la rivière Saint-François», raconte-t-elle.
Lise Tessier a tout de suite constaté les bienfaits de ce nouveau mode de vie. «Je me retrouve dans une meilleure situation qu’avant la pandémie. Le télétravail a amélioré ma qualité de vie, témoigne-t-elle. C’est bon pour l’environnement et pour mon budget. Je payais quand même de 40 $ à 50$ d’essence par semaine.»
La Drummondvilloise s’est aménagé un espace de travail pratique et confortable. «Mon bureau se résume à un téléphone et un portable. Ça se range facilement, soutient-elle. J’ai une grande table de cuisine. Il y a une moitié qui est réservée au travail et l’autre c’est l’atelier de peinture. Je suis devant une belle fenêtre et je vois toutes mes plantes dehors. Je peux avoir l’environnement sonore que je veux.»
Sur l’heure du dîner, Lise Tessier aime bien faire une promenade à l’extérieur. «À Daveluyville, on a un bel environnement de travail. C’est un beau bureau, sauf que c’est dans un parc industriel. On ne va pas dehors. On est en plein soleil sur l’asphalte. Ici, je suis moins enfermée que j’étais.»
D’ailleurs, la Drummondvilloise est charmée par la souplesse de son horaire. «Si j’ai des choses à faire, comme visiter ma mère en CHSLD, je peux y aller. Je reprends mon temps par moi-même. C’est beaucoup plus flexible.»
Au départ, l’employée avoue avoir eu quelques craintes quant à ses premières journées de télétravail. «J’ai beaucoup d’activités. J’ai une formation en beaux-arts. Je ne m’ennuie pas quand je suis chez moi. Je me demandais si j’allais avoir la rigueur de séparer chez moi et le travail. C’est littéralement sur la même surface de travail.»
«Ça a viré que c’était le contraire. Mes journées de travail s’allongeaient. Dans mes journées de congé, je vais quand même voir mes courriels. C’est là que la rigueur va devoir s’installer. Je dois apprendre à débarquer du travail», ajoute-t-elle.
Avec le temps, Lise Tessier a constaté que le manque de contact humain peut être considéré comme un désavantage. «Ça me manque un peu. On essaie de garder le contact. Il faut qu’on se parle au téléphone quand même. On essaie de se donner des nouvelles. Ça serait peut-être la seule chose qui nous manquerait parce qu’on a un excellent rapport entre nous tous», souligne celle qui habite seule dans son appartement.
Dans tous les cas, la Drummondvilloise adore son expérience jusqu’à présent. «J’espère pouvoir faire ça pour longtemps. J’ai encore quelques années à compléter avant ma retraite. Dans ma tête, je serais à l’aise de finir comme ça», conclut-elle.
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