Le myriophylle à épis est une plante exotique envahissante préoccupante pour les plans d’eau du Québec, dont la rivière Saint-François. Ceux qui l’ont croisé savent qu’il est aussi difficile de s’en débarrasser que de prononcer son nom! Â
Le myriophylle à épis est présent au Québec depuis au moins 1958. Il a possiblement été introduit via les eaux de lest des navires et par les aquariophiles. Il est répertorié dans plus de 180 plans d’eau du Québec et se retrouve dans la plupart des régions.
Pourquoi lutter contre cette plante?
D’abord, parce qu’elle peut former rapidement de grandes colonies denses et perturber le milieu qu’elle envahit et les espèces qui y sont naturellement présentes. Les colonies de myriophylle à épis peuvent également nuire aux activités récréatives et mener à la dépréciation de certaines propriétés bordant un lac envahi.
Mieux vaut prévenir que guérir
Le meilleur moyen d‘éviter sa propagation consiste à inspecter et à nettoyer les embarcations et le matériel des pêcheurs et des plaisanciers entre chacune de leurs sorties pour éviter que la plante ne se propage d’un plan d’eau à un autre. Un simple fragment de tige peut suffire pour former un nouveau plant, qui pourra à son tour former une nouvelle colonie.
Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs offre le programme Accès aux plans d’eau pour la pêche récréative, qui vise notamment l’implantation de stations de nettoyage d’embarcations afin de prévenir l’introduction et la propagation des espèces aquatiques envahissantes.
Les riverains peuvent aussi consulter le guide de bonnes pratiques élaboré par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) pour éviter l’introduction et la propagation d’espèces exotiques envahissantes. Ils peuvent également demander une affiche de sensibilisation aux espèces exotiques envahissantes au bureau du MELCC de leur région.
Agir rapidement
Apprenez à reconnaître le myriophylle à épis. S’il est trop tard pour prévenir son introduction, agissez sans tarder. Il faut d’abord signaler sa présence dans l’outil Sentinelle du MELCC. Il s’agit d’un outil de détection et de cartographie des espèces exotiques envahissantes.
Même s’il n’y a pas de moyen rapide et facile de lutter contre le myriophylle à épis, certaines interventions préventives peuvent être profitables. Les citoyens sont toutefois invités à consulter leur municipalité et le bureau du MELCC de leur région avant d’entreprendre des actions de contrôle, puisque les interventions dans un plan d’eau peuvent nécessiter des autorisations. Et surtout, il faut prendre garde à la propagation des fragments de tige.