NOMINATION. Un peu plus de deux mois après s’être retiré de la course à la chefferie du Parti libéral du Québec (PLQ), Alexandre Cusson entame un nouveau défi professionnel. L’ancien maire de Drummondville vient d’être nommé à la direction générale des Éleveurs de porcs du Québec.
«Je suis très heureux! Pour moi, l’agroalimentaire, c’est un domaine qui est nouveau, mais c’est clairement un volet important du développement économique du Québec et des régions du Québec. Ça vient rejoindre des défis que j’ai eu à relever ou des combats que j’ai voulu faire pour les régions. Les éleveurs de porcs, ce sont des gens de terrain, mais ce sont aussi des gens d’affaires», a commenté l’ancien président de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), en entrevue avec L’Express.
L’accès aux marchés, la préservation de la santé et du bien-être des animaux ainsi que la relance des investissements pour préserver la compétitivité des entreprises porcines font partie des enjeux sur lesquels se penchera l’organisation dirigée par Alexandre Cusson. Au cours des prochains mois, l’ensemble des partenaires de la filière seront d’ailleurs conviés à un exercice de planification stratégique en vue de convenir des mesures à prendre pour maximiser le potentiel de l’organisation.
«On a des beaux défis devant nous. Je vais prendre connaissance des dossiers. Pour moi, c’est important d’être à l’écoute. J’ai une expérience en gestion et en relation gouvernementale, mais au niveau de l’agriculture et de la filière porcine, techniquement, j’ai tout à apprendre. Je vais être en apprentissage de ce côté-là. Je suis emballé et j’ai hâte de commencer», mentionne celui qui travaillera en étroite collaboration avec sept directeurs de différents services.
L’ancien politicien compte évidemment mettre à profit son expérience pour faire avancer les dossiers. «Je pense que ce qu’ils ont vu, et ce qui sera intéressant, c’est le réseau que j’ai développé, les relations que j’ai entretenues avec les décideurs au cours des dernières années, la capacité de négociations, de discuter avec différents groupes, de faire réussir à mettre à l’agenda les préoccupations d’une association comme celle-là, énumère-t-il. C’est beaucoup l’expertise que j’ai développée comme président de l’UMQ, je pense, qui a intéressé les gens. Mon expérience à la direction générale du Collège Saint-Bernard pendant plusieurs années aussi.»
«Nous sommes très heureux d’accueillir Alexandre au sein des Éleveurs de porcs. Il va sans dire que son expérience dans le milieu municipal, son dynamisme et sa capacité à mener des dossiers fort complexes seront des atouts de taille pour notre organisation. Alexandre est habitué de travailler en collaboration avec le gouvernement du Québec et les différentes parties prenantes. Il saura ainsi collaborer de façon constructive avec les partenaires de la filière porcine», s’est réjoui David Duval, président des Éleveurs de porcs.
«Le bon fit»
Le 11 mai dernier, Alexandre Cusson avait annoncé qu’il quittait la course à la chefferie du PLQ, alors que celle-ci avait été suspendue en raison de la pandémie de COVID-19. S’il dit avoir reçu plusieurs offres d’emploi depuis, Alexandre Cusson a finalement arrêté son choix sur les Éleveurs de porcs du Québec.
«Ç’a été très rapide. On s’est rencontré il y a moins de deux semaines la première fois. Ils ont dépassé les autres dans la course pour ma décision finale, fait-il savoir. J’aurais pu travailler deux semaines après, mais j’ai décidé d’attendre. Je m’étais dit que je me donnerais le temps de faire un choix. J’ai eu d’autres offres que j’ai refusées qui étaient très intéressantes en termes de condition, mais j’avais décidé que j’allais attendre le bon fit.»
Après sept ans en politique municipale, l’ancien maire de Drummondville débutera ses nouvelles fonctions le 3 août avec les Éleveurs de porcs du Québec, dont le siège social est situé à Longueuil.
Au Québec, la filière porcine emploie 31 000 personnes. Le secteur porcin génère des retombées économiques de plus de 3,36 milliards de dollars. Le porc du Québec est exporté dans plus de 80 pays, ce qui représente 8 % du commerce mondial du porc.
