AFFAIRES. Récemment acquise par Gilles Soucy, l’entreprise Rose Drummond va non seulement garder sa vocation mais va grandir, parole du nouveau propriétaire.
Il y a environ cinq semaines, Jean-Denis Lampron, propriétaire de Rose Drummond, a appelé Gilles Soucy pour lui faire savoir son intention de vendre l’entreprise qu’il a établie en 1996.
«Le lundi suivant, j’étais là et il m’a fait visiter l’endroit. J’avais la journée pour lui. Après la visite, on a dîné ensemble avec sa fille et son mari et on a discuté du prix, je ne voulais pas abuser. On s’est entendu, ça s’est réglé dans la même journée», de raconter le grand patron du Groupe Soucy au cours d’un entretien téléphonique avec le journal.
Et quel est le futur de Rose Drummond? «L’entreprise a une valeur importante, y compris le terrain situé tout près de la Transcanadienne. Il est mon voisin. Rose Drummond a du potentiel. Ça va changer en s’améliorant. On va grandir avec l’entreprise, on va pousser ses capacités. Le resto est intéressant, les gens aiment aller manger dans les serres. Ma femme et moi nous y allons à chaque semaine. La bâtisse actuelle a besoin de réparations et il y a un potentiel d’agrandissement», avance-t-il.
En homme d’affaires averti, Gilles Soucy n’a pas perdu temps pour s’assurer de garder en place les gens d’expérience. Il a accordé une augmentation de salaire au directeur actuel et il a même réembauché une personne qui était partie.
«C’est important de garder ceux qui sont proches et qui ont une expertise. Je veux aussi aller visiter d’autres serres au Québec, je pense que je vais faire ça durant mes vacances! C’est beau d’avoir de bonnes idées, mais il faut qu’elles soient atteignables. Il ne faut pas rêver en couleurs. Il faut faire les choses correctement en accord avec le gars qui est au-dessus de moi» dit-il en souriant, en parlant du bon Dieu.
Selon lui, le Programme de rabais d’électricité pour favoriser le développement des serres, annoncé par le gouvernement du Québec, est un élément intéressant qui entre en ligne de compte. Avec ce programme en effet, les producteurs en serre qui réalisent des projets d’investissement admissibles peuvent recevoir une aide pouvant atteindre 50 % des coûts admissibles. «On va étudier ça de près pour voir ce qu’il y a de bon pour l’entreprise».
Dézonage en vue
Sur une partie des terrains nouvellement acquis, Gilles Soucy prévoit, entre autres, y construire une bâtisse de plus de 200 000 pieds carrés, qui sera finalement située non loin de Soucy Plastique.
«On manque d’espace pour nos produits de caoutchouc et cette bâtisse servira à y mettre nos produits. Pour ça, il faudra obtenir un dézonage pour de l’industriel. On est allé à la mairie (de Drummondville) la semaine passée et ils sont d’accord», a-t-il précisé.
De cette acquisition découlera au bout du compte l’embauche de plusieurs travailleurs. «Ça créera une bonne centaine d’emplois. Il sera important d’avoir les bonnes personnes à la hauteur de leurs positions». Puis, parlant de ses acquisitions, il confie : «On grandit avec les entreprises, même à mon âge, à 81 ans. Je suis heureux là-dedans. Quand je m’en viens au bureau le matin, je me sens comme un employé… Je n’apporterai rien en terre. Il y aura du travail pour mes enfants et mes petits-enfants… »