HOCKEY. L’ancien hockeyeur originaire de Drummondville, Pierre Bergeron, retourne dans la LHJMQ alors qu’il sera l’un des adjoints de l’instructeur Mario Pouliot chez les Huskies de Rouyn-Noranda.
Ayant occupé les postes d’entraîneur-chef et de directeur général des Panthères de Saint-Jérôme dans la Ligue junior AAA du Québec (LHJQ) pendant les trois dernières saisons, Bergeron retrouvera une place quelque peu familière à Rouyn-Noranda puisqu’il a porté l’uniforme abitibien en 2005-2006. De plus, celui-ci connait très bien le pilote de la meute, Mario Pouliot, avec qui il a déjà travaillé dans le passé.
«On ne se le cachera pas, Mario est un mentor incroyable. Le fait de gagner deux coupes Memorial consécutives avec deux équipes différentes, je pense que ça va être super bon pour mon développement», estime-t-il.
Celui qui a raflé les grands honneurs avec les Remparts de Québec il y a près de 15 ans concentrera, pour l’instant, ses énergies sur l’avantage numérique et le développement des habiletés des joueurs, chose qu’il fait déjà depuis huit ans.
«Veut, veut pas, le jeu de puissance doit être une corde solide à ton arc si tu veux devenir instructeur-chef dans une équipe. Pour une organisation qui veut aller chercher de gros points dans des matchs cruciaux, on s’entend que l’attaque à cinq aide beaucoup», souligne Bergeron.
Avec les Huskies, l’homme de 33 ans arrive dans une organisation qui a connu sa part de succès dans les cinq dernières années avec deux championnats de la LHJMQ (2016, 2019) et une Coupe Memorial (2019).
«Vers la deuxième semaine de juin, le processus de négociations s’est accéléré et on s’est entendu sur le contrat et on est allé de l’avant», résume celui qui avait vu son équipe se positionner au quatrième rang de la Ligue junior AAA du Québec avant l’interruption de la saison 2019-2020.
Apprentissage psychologique
À Saint-Jérôme, Bergeron a eu la chance d’avoir de l’expérience avec des hockeyeurs d’âge junior lors de son passage avec les Panthères. En plus de son approche avec les jeunes, ce dernier estime qu’il pourra amener un côté plus psychologique dans le circuit Courteau.
«J’ai vraiment aimé travailler avec des gars qui ont une motivation plus affaissée, car ç’a moins marché dans la LHJMQ. Aussi de leur donner la flamme de jouer au hockey, car ce n’est pas facile quand un joueur voit ses rêves souvent se maganer en venant jouer dans le junior AAA après avoir vécu des embûches. C’était plaisant de les remotiver pour qu’ils puissent passer par-dessus ou d’avoir d’autres opportunités. C’ est une ligue dure à entraîner, car il y a beaucoup d’impondérables avec des joueurs qui montent et d’autres qui redescendent sans connaître leur état d’esprit».
Il veut également se servir de son expérience personnelle en tant que joueur pour donner un exemple à ses protégés quand surviendront des moments plus difficiles.
«Mon parcours a été parsemé d’embûches et de blessures à gauche et à droite. J’ai un peu abîmé ma carrière professionnelle à cause des blessures», expliquait le pilote par voie téléphonique.
Bergeron compte prendre le temps de compléter la saison morte avec son école de hockey avant de quitter la région et de se rendre dans la capitale du cuivre vers la mi-août.