MOBILITÉ DURABLE. Drummondville veut convaincre 20 % de sa population de réduire ses déplacements en auto solo d’ici 2040.
Pour arriver à ses fins, la Ville veut améliorer son offre de service de transport en commun, de covoiturage, de marche ou de vélo. «La Ville s’est dotée d’un plan de mobilité durable 2020-2040 parce qu’on savait qu’on s’attaquait à un changement de culture. On a 1 % de gens à convaincre par année pour les 20 prochaines années», mentionne Clyde Crevier, surintendant à la circulation routière à la Ville de Drummondville.
Les entreprises auront aussi à faire leur part. En collaboration avec la Société de développement économique de Drummondville (SDED), la Ville veut accompagner les industries, les commerces et les institutions dans le développement d’un environnement de travail qui favorise la mobilité durable. On peut notamment penser à l’ajout de supports à vélo ou de douches.
Si certains citoyens ne digèrent toujours pas la nouvelle rue Lindsay, les nouveaux emplacements d’interdiction de virage à droite au feu rouge ou encore l’ajout de pistes cyclables, la Ville de Drummondville devra se montrer persuasive.
«Dans la vision du plan de mobilité durable, nous devrons prendre acte du changement de mentalité que les gens sont en train de vivre, mais comme c’est en changement, ce n’est pas tout le monde qui est rendu à la même place. Notre travail, c’est de l’expliquer», soutient le maire de Drummondville, Yves Grondin.
Pour rejoindre la population, une vaste campagne de promotion de la mobilité durable a été lancée. Un budget de 15 000 $ y est consacré cette année. «C’est une campagne d’informations et de sensibilisation comme on en fait sur plusieurs sujets, comme la gestion des matières résiduelles ou le partage de la route», indique Dominic Villeneuve, directeur du service des communications à la Ville de Drummondville.
Vidéos sur les réseaux sociaux, publicités dans les médias locaux, affichages sur les autobus et sur les panneaux numériques sont du nombre des moyens déployés actuellement. «L’idée, c’est de dire, au cours des dernières semaines et des deniers mois, vous avez expérimenté peut-être plus la marche ou le vélo pour le plaisir, mais on veut que vous preniez conscience que quand l’école et le travail va reprendre, c’est peut-être possible d’aller au centre-ville en autobus, d’aller travailler à pied, de faire quelques courses à vélo», énumère Dominic Villeneuve.
Pas moins de 64 actions ont été identifiées pour les cinq prochaines années. Le service du développement et des relations avec le milieu, qui a vu le jour l’automne dernier, a comme mission d’accompagner les citoyens dans les projets inscrits au plan d’action en mobilité durable 2020-2024.