CORONAVIRUS. Un mois après son ouverture, l’unité COVID-19 de l’hôpital Sainte-Croix ne compte aucun usager hospitalisé.
«À l’ouverture, on commençait à voir un déclin autant du côté de la transmission communautaire au sein de la population que de la transmission nosocomiale à l’hôpital», indique David Camiré, coordonnateur à la gestion des lits et à l’efficacité clinique et chef de service à l’unité de débordement à l’hôpital Sainte-Croix, qui s’est vu désigner la coordination de l’unité COVID.
Pour son premier mois, l’équipe a soigné six patients, autant des hommes que des femmes. Au dire de M. Camiré, il s’agissait d’une clientèle «plus âgée avec plusieurs comorbidités». Un décès est survenu.
Rappelons que cette unité temporaire est aménagée au quatrième étage de l’hôpital Sainte-Croix. Elle comprend 16 lits pour accueillir les usagers adultes atteints de la COVID-19 ne nécessitant pas de soins spécialisés ou intensifs.
«Elle a été aménagée dans l’unité de débordement qui est utilisée lorsqu’on est en suroccupation», fait savoir M. Camiré.
Puisqu’il n’y a aucune hospitalisation pour le moment, l’unité est fermée, mais rouvrira en cas de besoin, l’objectif de la direction étant toujours d’éviter le transfert des Drummondvillois vers un autre centre hospitalier.
«Si un patient testé positif a besoin d’être hospitalisé dans les prochains jours, on va être présent pour lui offrir les soins nécessaires. On s’est toutefois donné un maximum de 12 heures de jeu, le temps de faire les horaires et de préparer le nécessaire. On est capable de rouvrir rapidement, parce que 15 membres du personnel ont été ciblés et désignés prioritaires», explique le coordonnateur.
À ses dires, près de la moitié du personnel attitré à l’unité COVID a contracté le virus.
«On les a choisis entre autres pour cela, car non seulement ils comprennent ce que les patients vivent, mais aussi, jusqu’à preuve du contraire, ils ont une certaine immunité. Cela fait en sorte que ça nous assure une plus grande sécurité et qu’il y a moins de risque de transmission nosocomiale», souligne-t-il, ajoutant que l’hébergement à l’hôtel Times est offert à tout le personnel travaillant sur les unités chaudes et que la stabilité des équipes est primordiale.
Parlant de sécurité, tous les employés qui ont travaillé à l’unité COVID ont subi trois dépistages avant d’être réaffectés à leur poste régulier.
«Un test a été fait au jour un, le deuxième a été réalisé entre les jours trois et cinq puis, le troisième a été fait la quatorzième journée. Ainsi, on couvre la période d’incubation. Il s’agit d’une procédure que nous avons mise en place et qui devra être suivie chaque fois qu’on fermera l’unité», indique M. Camiré.
Celui-ci est fier de tout ce qui a été mis en place au sein de cette unité en si peu de temps, soit environ deux semaines, de même que de la belle synergie qui s’est installée au sein de l’équipe.
«Dès l’annonce de l’aménagement de cette unité, les employés n’ont pas hésité à lever la main pour venir y travailler. Il y a eu un bel élan. Le fait que nous sommes une petite unité isolée du reste de l’hôpital, cela a créé un fort esprit de cohésion», affirme-t-il.