ENVIRONNEMENT. C’est un projet exceptionnel que l’école Saint-Joseph a réussi à mener à terme pour revitaliser sa cour d’école, car le signal du début des travaux sera donné à la fin du mois de juin avec la première pelletée de terre.
L’école Saint-Joseph c’est bien sûr sa directrice Annie Lamoureux, son adjointe France Courtemanche mais aussi son comité parc-école formé l’an dernier, tous réunis autour de l’objectif de remplacer l’asphalte, qui couvre la grandeur de la cour, par un environnement plus stimulant comprenant une aire d’accueil, un verdissement incluant la plantation d’arbres, l’installation de modules de jeux et l’aménagement d’une classe extérieure. Une zone multisports est dans les cartons pour la phase 2, prévue l’an prochain.
Ce n’est pas tous les jours qu’une école parvient, de sa propre initiative, à concrétiser un projet de 400 000 $, dont le quart reste encore à trouver.
Pour arriver à ses fins, la direction a rempli un tas de formulaires pour mettre la main sur différentes subventions : (25 000 $ et plus) du ministère de l’Éducation, de la Fondation des Canadiens de Montréal, de la Ville de Drummondville, du Centre de services scolaires des Chênes (nouveau de la CSDC) et du Fonds vert Québec via le Conseil régional de l’Environnement du Centre-du-Québec; (entre 10 000 $ et 25 000 $) de Desjardins et de la Fondation du CN; (de 5000 $ à 10 000 $) du Club Lions de Drummondville, de la fondation Camil Lauzière et des Amis de l’environnement de la banque Toronto Dominion; (de 5000 $ et moins) de Scotts Canada (propriétaire de Fafard). La Clinique de podiatrie Elizabeth Pellerin et l’Industrielle Alliance y ont également participé.
«C’est un projet formidable pour une école qui a un indice de défavorisation élevé comme la nôtre», affirme la directrice Annie Lamoureux. C’est très important pour nos élèves de développer un sentiment d’appartenance à leur milieu de vie et d’avoir accès à un environnement extérieur stimulant leur permettant d’être actifs, des éléments essentiels à la réussite scolaire. Actuellement, tout ce qu’on a, c’est un îlot de chaleur. Il est reconnu que dans une cour d’école où l’aménagement et l’organisation ont été repensés, il y a une diminution de conflits entre les élèves. En plus, notre cour d’école sera accessible aux jeunes de notre quartier, qui comme on le sait, est un milieu défavorisé, car elle restera ouverte en dehors des heures de classe».
L’école Saint-Joseph accueille 360 élèves, de la maternelle 4 ans à la 6e année, incluant des groupes réguliers et d’adaptation scolaire. Construite en 1929, l’établissement n’a pas réellement connu de modification à l’intérieur de sa cour. «J’ai fréquenté cette école quand j’étais jeune et, quand j’ai été nommée directrice, j’ai constaté que la cour n’avait pas changé depuis. Je me suis dit que ça allait être réalisé durant mon mandat», a fait savoir Annie Lamoureux.
Mesdames Lamoureux et Courtemanche ont encore du pain sur la planche pour recueillir la somme manquante qui permettra l’aménagement de la phase 2. «On veut réaliser ça l’année prochaine, du moins on l’espère», laissent-elles tomber, souhaitant que d’autres donateurs se montreront intéressés.