CULTURE. Si le Village québécois d’antan (VQA) est présentement désert, dépourvu de la présence de touristes et des personnages d’époque, l’équipe administrative travaille d’arrache-pied pour relancer les activités de l’attrait touristique, dans l’espoir de rouvrir les portes dès la mi-juillet.
«On trépigne d’impatience. On est toujours en attente d’une autorisation d’ouverture de la part du gouvernement pour les attraits et les parcs thématiques. Ce n’est pas encore annoncé. On s’attend à ce que ça soit annoncé bientôt, vu que le déconfinement se passe bien», indique Guy Bellehumeur, le directeur général.
«On espère être en mesure d’ouvrir au moins à la mi-juillet pour être capable d’aller chercher les semaines de la construction. Au moins, on sauverait l’essentiel de la saison», ajoute-t-il.
M. Bellehumeur fait preuve de réalisme. «Il faut quand même mesurer combien ça coûte d’ouvrir le site par rapport aux prévisions d’achalandage. Est-ce que tout le monde aura envie de venir visiter des trucs qui sont au Québec? Est-ce que la situation économique des familles va faire en sorte qu’elles vont rester chez elles? Il y a aussi les restrictions de la capacité. Avec les distanciations, on ne pourra pas avoir un niveau de circulation sur le site qu’on avait avant. Tout ça a un impact sur nos revenus.»
En attendant l’arrivée des visiteurs, le VQA profite de l’occasion pour se refaire une beauté. Les travaux de rénovation sur les bâtiments ont été entamés, informe M. Bellehumeur. Rappelons qu’en 2019, une aide de 1,1 million a été octroyée au lieu touristique pour réparer les maisons vétustes.
«On a aussi les travaux de construction de la crèmerie. On a obtenu, avec la Ville, la construction d’un kiosque de crèmerie qui va être accessible à partir de la promenade Rivia. Les travaux ont débuté cette semaine et ils devraient s’achever aux alentours du 18 juillet», mentionne le directeur général.
Mesures sanitaires
En vue d’une éventuelle reprise des opérations, le VQA a reçu le plan des mesures sanitaires à respecter. «On travaille actuellement à la mise en place de ce plan. Ça va quand même prendre quelques semaines», soutient-il.
L’équipe doit repenser l’organisation du site afin de l’adapter à la nouvelle réalité. «On a des aménagements à faire à l’endroit où il y a des étranglements. Les gens traversent le tunnel du temps pour avoir accès au site. Il faut s’assurer qu’il y aura des sens uniques et que les gens qui se retrouvent à moins de deux mètres le soient le moins longtemps possible ou qu’ils soient complètement séparés avec des plexiglas».
Les mêmes réflexions s’imposent concernant la circulation dans les maisons d’époque. «Une bonne majorité d’entre elles ont un accès qui est différent de la sortie. C’est facilitant. On est en train de réfléchir à l’animation qu’on va y faire, pour essayer de laisser les gens le moins longtemps dans la maison. Peut-être que l’animation pourrait se faire à l’extérieur et les gens pourraient quand même passer dans la maison», souligne M. Bellehumeur.
L’accès à certains établissements pourrait être limité. «Il y a quelques maisons où il y a un seul accès, je pense par exemple à l’école, qui est en face de la beignerie. On a un escalier pour entrer et on sort par la même porte. Probablement que les gens pourront la regarder de l’extérieur et non de l’intérieur.»
La pertinence de conserver les jeux d’eau est encore étudiée. «Il n’y a rien de certain. La Bassine, ce sont des frais importants de début de saison. Là aussi, il y a une adaptation sanitaire à évaluer. À partir du moment où ça ne devient pas un besoin essentiel pour la population drummondvilloise, dans la mesure où la Ville peut ouvrir ses jeux d’eau, c’est moins fondamental pour nous.»
Dans tous les cas, une refonte importante est en train de se mettre en branle. «Pour l’ensemble de l’économie et de l’industrie touristique, il y a un avant et un après. On est assez optimiste. On travaille déjà sur un plan de développement de notre offre. Il va certainement être très bien adapté à la nouvelle réalité touristique des prochaines années», termine le directeur général.