TECHNO. Si les réseaux sociaux s’avèrent un outil inestimable de communication, notamment en pleine pandémie, la conseillère municipale à Drummondville Annick Bellavance déplore néanmoins la haine et la désinformation qui y circulent.
Alors qu’elle en avait marre de lire des commentaires haineux en défilant son fil d’actualités, la conseillère du district 9 s’est exprimée sur son compte Facebook. «En fait, ces temps-ci, une proportion grandissante de personnes déversent leurs émotions négatives sur les réseaux sociaux. Je comprends qu’on ne puisse pas tous être d’accord, mais de là à dénigrer les initiatives, toujours chercher la bête noire ou se valoriser dans le sarcasme…», écrit-elle.
«Coup donc, est-ce que les Trolls sont en croissance? En tout cas, moi, ma fréquentation des réseaux sociaux est à la baisse. Et franchement, je m’inquiète de l’impact sur les autres, l’influence sur nos jeunes. C’est vraiment l’exemple de la société qu’on veut leur montrer?», poursuit-elle.
Cette dernière assure qu’aucun événement déclencheur n’est à l’origine de cette publication, mais plutôt, un ensemble de facteurs. «Ce n’est pas une publication en particulier sur une page, c’est la somme de tout ce que je vois depuis récemment, explique-t-elle, à L’Express. C’est certain qu’avec la COVID-19, les gens sont anxieux et ils ne savent plus qui croire. Mais comment on en est rendu à s’insulter à ce point-là sur les réseaux sociaux?»
Annick Bellavance invite les internautes à échanger dans le respect et à signaler tous commentaires méchants et gratuits. «C’est comme l’intimidation, le message est le même. Les gens qui subissent, il ne faut pas tolérer. On a tous un pouvoir, celui de dénoncer, de signaler, de dire aux gens d’arrêter», soutient celle qui est conseillère municipale à Drummondville depuis 2009.
«C’est la même chose pour les organisations. Il y a des humains en arrière qui travaillent fort. Il ne faut pas que les gens l’oublient. Ce n’est pas parce qu’on est derrière notre écran que ça permet tout», ajoute-t-elle.
L’élue drummondvilloise invite également les administrateurs des différentes pages à faire preuve de vigilance. «Les gestionnaires peuvent faire appliquer les règlements, bien les diffuser et inviter les gens à signaler», mentionne-t-elle.
Depuis la mi-mars, une grande partie de la population a été confinée chez soi pour éviter la propagation du coronavirus. Nombreux ont eu recours aux réseaux sociaux, que ce soit pour communiquer, s’informer ou se divertir.
Selon une étude réalisée par Statistique Canada entre le 29 mars et le 3 avril dernier, les trois quarts des Canadiens âgés de 15 à 49 ans passent plus de temps sur Internet depuis la pandémie.