CANCER. Sonia Trudel a 37 ans. Maman de trois filles, elle combat déjà sa deuxième épreuve liée au cancer. Après avoir vaincu un cancer du sein il y a quatre ans, la Drummondvilloise doit maintenant se battre contre plusieurs métastases qui ont attaqué son corps. Son espérance de vie est limitée, mais un coûteux traitement aux États-Unis pourrait lui sauver la vie.
C’est en 2016 que Sonia Trudel remarque une bosse sur un sein. N’ayant pas de médecin de famille, le professionnel de la santé qu’elle consulte lui dit de ne pas s’inquiéter. «À cet âge, on ne pense pas au cancer du tout. Mais un moment donné, mon sein a commencé à se déformer. J’ai subi une mastectomie complète du sein, effectué six traitements de chimiothérapie et 20 de radiothérapie», raconte Mme Trudel qui est adjointe administrative dans une école secondaire de Drummondville.
En rémission, mais fatiguée, elle doit tout de même retourner au travail afin de pouvoir subvenir aux besoins de sa famille. «Je ne reprenais pas le dessus. Avec les traitements, la fatigue pouvait sembler normale, mais en fait je faisais une dépression. Encore une fois, comme je n’avais pas de médecin de famille, ç’a été long à diagnostiquer. La pente a été difficile à remonter», ajoute-t-elle.
Alors qu’elle croyait que la lumière au bout du tunnel apparaissait, le cancer a frappé de nouveau. Cette fois-ci, plus puissant et surtout plus répandu. «Je n’allais pas bien. J’ai passé quelques radiographies pour que les médecins s’aperçoivent que des métastases avaient touché les poumons, mon ventre, mon cou. Il y en a même au foie et au cerveau. C’est malheureusement incurable. L’opération et la guérison ne sont pas envisageables», précise Mme Trudel.
Déterminée à se battre et à trouver une solution, Sonia Trudel consulte un médecin de la région de Montréal et, de fil en aiguille en effectuant des recherches, elle déniche un spécialiste en Californie qui pourrait l’aider. «Je veux vivre le plus longtemps possible avec mes filles. C’est mon rêve. C’est pourquoi je veux me rendre sur la côte ouest américaine pour subir un traitement d’immunothérapie.
L’assistant du médecin parle français. Ç’a été plus facile. On parle de 10 000$ (US) par traitement et j’en aurais besoin entre 6 et 15. La facture monte vite et ça, c’est sans compter le déplacement et l’hébergement pour deux personnes (elle devra être accompagnée).
Comme le Canada n’approuve pas encore cette méthode, ce n’est pas couvert. C’est pour cette raison que j’ai lancé une campagne de financement gofundme», ajoute la mère des trois filles de 6,7 et 15 ans.
Pour le moment, aucune date n’est fixée pour la première rencontre aux États-Unis, mais la jeune mère est motivée et prête à monter dans l’avion qui va la mener en Californie. «On attendait surtout de voir l’étendue de la crise sanitaire de la COVID-19. Ce ne serait pas une bonne nouvelle que j’attrape ça. Alors on va attendre juillet ou août, mais tout ça est conditionnel au financement… Je ne suis pas près d’abandonner, car il y a moi, mais aussi ma famille dans toute cette histoire. Je vais me battre tant que je pourrai», lance Mme Trudel, en espérant que son appel sera entendu.
La campagne de financement «gofundme» de Sonia Trudel a été fixée à 125 000 $.