Brassard veut s’inspirer des Voltigeurs pour relancer les Olympiques

Brassard veut s’inspirer des Voltigeurs pour relancer les Olympiques
Derick Brassard dans l'uniforme des Islanders. (Photo : nhl.com)

HOCKEY. Derick Brassard est désormais un membre des Olympiques de Gatineau, mais il demeure toujours aussi attaché aux Voltigeurs de Drummondville. L’attaquant des Islanders de New York veut s’inspirer de son ancienne organisation pour relancer la concession la plus titrée de l’histoire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).

Approché par les Olympiques dès l’an dernier, alors que l’organisation était en pleine tourmente, Derick Brassard s’est officiellement joint au groupe d’actionnaires cette semaine. En compagnie de deux hommes d’affaires, l’athlète natif de Hull a fait l’acquisition d’une part de 10 % de l’organisation.

Derick Brassard. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«Je suis un gars de la place. J’ai grandi en allant voir des matchs des Olympiques. Je me souviens que mon père m’amenait à l’aréna le vendredi soir. Je connais bien la LHJMQ pour y avoir joué. Je veux aider l’organisation», a expliqué Brassard, dont le paternel Pierre Brassard a évolué avec les Royals de Cornwall dans les années 1970.

Jadis considérés comme un modèle à suivre, les Olympiques ont été relégués dans les bas-fonds du classement au cours des deux dernières saisons. L’équipe n’a pas prétendu aux grands honneurs depuis le départ de Benoît Groulx, en 2016.

«On ne se cachera pas que ça a brassé au cours des derniers mois. Ça allait plus ou moins bien, mais j’aime la direction dans laquelle l’organisation s’en va. Aujourd’hui, on veut rebâtir le club. On a engagé de bonnes personnes pour encadrer nos jeunes joueurs de hockey», a fait valoir Brassard, en rappelant que l’organisation s’établira dans un nouvel aréna en 2021.

«On veut vraiment rebâtir la culture des Olympiques. Dans le passé, l’organisation a établi de hauts standards grâce à Charles Henry et d’excellents coachs qui sont passés par là. Les autres équipes essayaient de copier les Olympiques. On veut recréer la même tradition gagnante.»

Le modèle des Voltigeurs

N’ayant rien oublié de ses années à Drummondville, Derick Brassard veut s’inspirer des succès de son ancien club pour remettre les Olympiques sur les rails. Il a rappelé que lors de son arrivée avec les Voltigeurs, l’organisation vivait des moments difficiles et était sur le point de déménager.

«Quand on regarde ce que l’organisation est devenue aujourd’hui, la différence est frappante. L’équipe a souvent été récompensée pour son marketing. Les jeunes sont très impliqués dans leur communauté. C’est devenu l’une des meilleures organisations au Québec. C’est ce qu’on veut recréer à Gatineau», a expliqué celui dont le numéro 61 flotte au plafond du Centre Marcel-Dionne depuis 2016.

Derick Brassard a porté l’uniforme des Voltigeurs entre 2003 et 2007. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Avant même son entrée en poste, Brassard s’est impliqué dans l’embauche de l’ex-Voltigeur Louis Robitaille comme directeur général et entraîneur-chef. L’attaquant de 32 ans épaule également Martin Raymond dans le dossier des joueurs européens.

«C’est la première fois que je m’implique comme ça, mais j’utilise les contacts que je me suis faits durant ma carrière. Ça me tient occupé, car en ce moment, j’ai beaucoup de temps libre. J’ai trouvé le premier mois du confinement très long», a confié Brassard.

«Je m’implique, mais on travaille en équipe, et c’est Louis qui a le dernier mot dans les décisions de hockey. Il est rendu là dans sa carrière. J’aime le chemin qu’il a parcouru dans le hockey. Il a gravi les échelons un à un. Il a beaucoup appris lors de ses passages à Drummondville et à Victoriaville. On a pleinement confiance en lui pour remplir les deux fonctions. Il s’est bien entouré», a ajouté Brassard, qui été dirigé par Martin Raymond chez les Sénateurs d’Ottawa.

Au cours des prochains jours, Brassard débarquera à Gatineau en vue du repêchage virtuel de la LHJMQ. Les Olympiques possèdent trois des quatre premiers choix de cette séance de sélection. «C’est un repêchage super important pour notre organisation. Je vais aussi en profiter pour aller voir ma famille. Ça se peut que je ne les revoie pas avant un bout si le hockey recommence.»

Renaissance new-yorkaise

Confiné à New York au début de la pandémie, Derick Brassard a pris le chemin de Saint-Louis au cours des dernières semaines afin de s’entraîner dans le gymnase d’un ami. Rentré à Long Island au cours des dernières heures, il a rappelé qu’un retour au jeu dans la Ligue nationale de hockey (LNH) n’est pas coulé dans le béton.

«C’est juste la première phase, ce n’est pas sûr à 100 %. Il y a encore beaucoup de détails à régler. On n’a pas encore de réponses à toutes nos questions, mais c’est normal. Je suis confiant que l’association des joueurs va nous permettre de faire un retour au jeu en toute sécurité.»

Derick Brassard lors du retrait de son numéro par les Voltigeurs en 2016. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«Les gars se sont défoncés pendant toute l’année. On veut jouer les séries, mais il faut que ça fasse du sens. La qualité de la glace et le confinement à l’hôtel, ça fait partie des choses qu’on veut régler.»

Chez les Islanders, Derick Brassard aura trouvé un second souffle après une saison à oublier marquée par des arrêts à Pittsburgh, Sunrise et Denver. «C’était une année tellement difficile. C’était dur mentalement de m’ajuster à chaque nouvelle équipe. Je n’avais pas le temps d’être confortable. J’avais hâte que ça finisse pour lancer cette saison aux poubelles», a raconté Brassard, qui a connu ses meilleurs moments en carrière dans l’uniforme des Rangers de New York.

Ayant signé un contrat d’une saison avec les Islanders en tant que joueur autonome, Brassard a obtenu 32 points (10-22) en 66 matchs en 2019-2020. «Dès mon arrivée, je me suis vite senti à l’aise. On m’a donné un bon rôle. C’est une belle gang de gars. C’est aussi une belle organisation qui va emménager dans un nouvel aréna en 2022. Je crois que beaucoup de joueurs voudront signer avec les Islanders dans un futur rapproché.»

Après avoir connu une séquence de 17 matchs sans défaites en temps régulier, la formation new-yorkaise (35-23-10) se retrouvait au 9e rang de sa conférence au moment où la saison a été interrompue. La troupe de l’entraîneur-chef Barry Trotz affronterait les Panthers de la Floride pour amorcer les séries. «On est une équipe de travaillants. On est durs à jouer contre. Barry Trotz sait de quelle façon on peut connaître du succès. Je crois qu’on a l’équipe pour gagner en séries», a conclu celui qui traîne son baluchon dans la LNH depuis maintenant 13 ans et qui a participé à la finale de la coupe Stanley en 2014.

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