SPORTS. Le moment tant attendu est enfin arrivé pour les amateurs de golf et de tennis. Dès la première heure, mercredi, des dizaines de mordus ont pris d’assaut les terrains de la région de Drummondville afin de pratiquer leur sport favori.
Au club de golf de Drummondville, pas moins de 280 joueurs étaient inscrits pour cette première journée. L’été dernier, le terrain longeant la rivière Saint-François avait accueilli 260 golfeurs lors de ses journées les plus achalandées.
Après plusieurs semaines de confinement, Luc Dubé faisait partie des premiers joueurs arrivés sur le parcours du chemin du Golf.
«Ça fait du bien! Ça nous donne la chance de venir prendre l’air et de pratiquer un sport qu’on adore. Ce qui me manquait le plus, c’est d’être avec mes amis. Avec le confinement, on a de la difficulté à se voir. De se retrouver entre chums, ça va faire du bien», a affirmé l’ancien hockeyeur, qui a porté les couleurs des Voltigeurs en 1982-1983.
Un peu plus loin, un autre joueur de hockey s’apprêtait à frapper ses premières balles de l’été. L’attaquant Mathieu Perreault, des Jets de Winnipeg, s’est présenté au terrain en compagnie de sa conjointe Jennilie Perreault.
«Dès l’annonce de l’ouverture, j’ai appelé mon ami Alexandre Gravel (professionnel adjoint du club) pour réserver mon départ. J’avais bien hâte de jouer! Juste d’être dehors, ça fait du bien. C’est un sport qui me passionne depuis que je suis tout-petit», a révélé l’athlète drummondvillois.
Alors que la température frôlait déjà les 20 degrés Celsius en matinée, le professionnel Claude Gamache s’était posté à l’entrée pour accueillir les joueurs.
«Pour une première journée, c’est exceptionnel! On a des réservations pour toute la semaine. Quand on a débloqué les lignes lors de l’annonce du gouvernement, c’est parti en fou. On est vraiment content. En plus, le terrain est en superbe condition. Les gens vont en avoir pour leur compte», a lancé le passionné de golf avec un large sourire.
«Je pense qu’on était tous tannés de pouvoir prendre une marche seulement dans la rue, a-t-il ajouté. Marcher sur un terrain de golf, avec la beauté de la rivière et de la nature, c’est un incontournable.»
Nouvelles règles
À l’ère du coronavirus, les golfeurs sont toutefois confrontés à de nombreuses restrictions. Afin de limiter les contacts, les heures de départs sont espacées. Dès leur arrivée, les joueurs sont invités à se laver les mains et à respecter la distanciation physique en tout temps. Sur le vert, ils ne doivent pas toucher la tige du fanion ni la coupelle.
«Les règles et les mesures d’hygiène, on les applique à la lettre, a assuré Claude Gamache. Rien n’est négligé. Les gens vont vite s’adapter. Ils sont déjà habitués de faire attention en allant à l’épicerie. On est bombardés d’informations au sujet du virus.»
Même son de cloche du côté des golfeurs, qui entendent respecter les consignes. «La situation est encore dangereuse, alors il faut faire attention», a souligné Luc Dubé.
«Le golf, c’est un sport où on est déjà dans notre petite bulle, a renchéri Mathieu Perreault. C’est facile de respecter l’espace de deux mètres.»
Alors que les amateurs de plusieurs sports doivent attendre les prochaines phases du déconfinement sportif pour retrouver leurs habitudes, les clubs de golf de la région comptent bien en profiter pour recruter de nouveaux adeptes cet été.
«On invite les gens à venir essayer. On est là pour les initier», a indiqué Claude Gamache.
Tennis, disque-golf et footgolf
Du côté du tennis, les amateurs n’ont pas tardé à fouler les terrains extérieurs mercredi avant-midi. Richard Bourbeau et Yannick Boucher étaient les premiers à s’exécuter au parc Frank-Gougeon.
«C’est bon de se défouler! Ça fait des mois qu’on n’a pas joué. D’habitude, on joue deux à trois fois par semaine. Jouer régulièrement, c’est une routine qui nous manquait. On s’ennuyait de faire de l’exercice et de frapper de beaux coups… même si aujourd’hui, ce n’est pas diable», a plaisanté Richard Bourbeau.
En plus de devoir respecter la distanciation de deux mètres, les joueurs de tennis doivent identifier leurs balles et repousser celles de leurs adversaires avec leur raquette. Les matchs sont disputés en simple seulement et aucune leçon n’est permise pour le moment. «Ce n’est pas spécialement dérangeant. Il faut juste faire attention. D’abord qu’on joue, c’est ça le plus important», a raisonné l’homme d’affaires à la retraite.
La journée de mercredi marquait aussi l’ouverture du parcours de disque-golf au parc des Voltigeurs. Au club de golf Monty, les amateurs ont également pu renouer avec le footgolf.