MÉTÉO. Jeudi, les lecteurs de L’Express ont tôt fait de rappeler que le phénomène survenu sur la rue du Crépuscule à Drummondville n’était pas une mini tornade. Même si les caractéristiques physiques ressemblent à une tornade, il s’agissait plutôt d’un tourbillon de poussière.
La vidéo publiée hier a fait réagir les lecteurs sur la page Facebook de L’Express. Plusieurs ont qualifié le phénomène comme étant un «chapeau de sorcière» ou une «dust devil». S’il semble plutôt rare d’observer un tel tourbillon, quelques lecteurs ont avoué en voir régulièrement dans leurs champs de campagne.
«On appelle ça un tourbillon de poussière. Oui, ça ressemble à une tornade, mais ça ne se crée pas à partir d’une cellule orageuse. Comme le sable est facile à réchauffer et que le boisé à proximité peut apporter de la fraîcheur, les éléments étaient propices à la formation de ce tourbillon de poussière», a expliqué Alexandre Parent, météorologue à Environnement Canada.
Ces tourbillons font rarement de gros dommages et sont fragiles. Sur la vidéo, on peut voir que dès que le phénomène s’approche du bâtiment, il se brise.
Au Québec, il y a environ 6 ou 7 observations de tornade par année. «Il y en a certainement plus, mais elles ne sont pas toutes comptabilisées en raison du large territoire de la province. Avec la venue des téléphones intelligents, il est plus facile de les répertorier. Même si les chiffres montent dans les prochaines années, ça ne voudra pas dire qu’il y en aura plus», a ajouté M. Parent.
Heureusement, le Québec n’a jamais eu à affronter une tornade de force 5, la plus puissante sur l’échelle Fujita. «Les plus puissantes recensées au Québec, en autres, sont de force 3. En 2017, à Saint-Anne-du-Lac, une tornade a frappé le village. L’année suivante, les villes de Gatineau et Ottawa ont subi les foudres d’une tornade, aussi de force 3. La seule F5 canadienne a été détectée à Elie, au Manitoba, en 2007. À ce moment, des vents de 420 à 510 km/h sont détectés», a précisé le météorologue.
L’une des plus violentes tornades à avoir touché terre dans la région est survenue en 1975 alors que trois personnes avaient perdu la vie à Saint-Bonaventure, à quelques kilomètres de Drummondville.