HOCKEY. Audrey-Anne Veillette n’a pas clôturé sa carrière collégiale de la façon dont elle l’imaginait. Qu’à cela ne tienne, la jeune hockeyeuse drummondvilloise se prépare maintenant à faire le saut dans les rangs universitaires.
À sa deuxième campagne avec les Titans du Cégep Limoilou, Veillette a totalisé 18 buts et 20 passes en 26 matchs en saison régulière. Formant un trio électrisant avec Gabrielle Plourde et Florence Lessard, l’attaquante de 19 ans s’est hissée au deuxième rang du circuit québécois de hockey collégial féminin, à trois points de la championne pointeuse Chloé Gendreau, des Cougars du Collège Champlain de Lennoxville.
«C’était facile de faire des points avec ces deux filles-là. Je me plaçais devant le but et je recevais la passe directement sur la palette. J’avais juste à pousser la rondelle dans le filet. On travaillait tellement bien les trois ensemble», a raconté l’attaquante de puissance, qui a été nommée joueuse la plus utile de son équipe.
«Je suis capable de contribuer dans les deux sens de la patinoire. J’ai de la vitesse et un bon lancer. Mon sens du hockey me permet de préparer des jeux. Je me fais une fierté de bien jouer en défensive et de protéger ma gardienne, par exemple en désavantage numérique. Je ne veux jamais être sur la glace pour un but contre.»
Originaire de Saint-Cyrille-de-Wendover, Gabrielle Plourde a quant à elle terminé la saison au cinquième rang des pointeuses de la ligue avec une récolte de 16 buts et 18 passes en 25 parties. Les deux amies ont été nommées parmi les équipes d’étoiles du circuit.
«Je connais Gabrielle depuis longtemps. On a joué ensemble dans le pee-wee. C’est une joueuse complète : elle a beaucoup de vitesse, un bon sens du jeu et un bon lancer. C’est aussi une fille très positive. On a toujours beaucoup de plaisir ensemble sur le banc et sur la patinoire, même si on reste très concentrées sur la tâche à accomplir», a exprimé Veillette.
Devant le filet, la Drummondvilloise Laury Horion est demeurée invaincue en 11 sorties, affichant une moyenne de buts alloués de 1,26. «Laury travaille tellement fort à l’entraînement. Avec tous les efforts qu’elle y met, je ne suis pas surprise de la voir connaître du succès», a laissé entendre Veillette.
Un dénouement décevant
En décrochant 23 victoires en 26 parties en saison régulière, les Titans ont de nouveau dominé le classement du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) en 2019-2020. La formation de Québec a largement eu le dessus sur ses adversaires au chapitre des buts (117-34).
«On s’enlignait vers un autre championnat. On formait la meilleure équipe, tant en offensive qu’en défensive. Ça partait de notre encadrement fourni par notre personnel d’entraîneurs. On avait vraiment de bons entraînements et de bonnes pratiques. Quand on arrivait sur la glace pour jouer un match, on était vraiment bien préparées», a raconté Audrey-Anne Veillette.
En séries éliminatoires, le parcours des Titans s’est brusquement arrêté en raison de la crise du coronavirus. En quête d’un cinquième titre consécutif, elles avaient amorcé la ronde quart-de-finale par un triomphe de 9-0 sur les Blues du Collège Dawson.
«C’est vraiment décevant, parce qu’on avait la chance de gagner. On arrivait en séries avec une mentalité de gagnantes. J’aurais aimé vivre un dernier championnat avec mes coéquipières. C’est toujours un sentiment merveilleux», a confié la finissante en sciences humaines.
Au passage, Veillette s’est réjouie de l’entrée en scène des Voltigeurs du Cégep de Drummondville dans la nouvelle division 2 du hockey féminin collégial.
«Si c’était arrivé plus tôt, j’aurais certainement considéré cette option. Les filles de la région auront la chance de jouer près de chez elle plutôt que d’aller à Montréal ou Québec. La création d’une deuxième division est aussi une bonne nouvelle. La parité sera meilleure à travers la ligue.»
L’aventure des Carabins
Malgré le confinement et l’incertitude entourant la prochaine saison, Audrey-Anne Veillette se prépare déjà à vivre son aventure avec les Carabins de l’Université de Montréal. Depuis un mois, la future étudiante en kinésiologie s’entraîne virtuellement en compagnie de ses nouvelles coéquipières.
«Il faut être créatifs, car on n’a pas beaucoup d’équipements à la maison. Les coachs nous font bouger. On apprend à se connaître. J’ai vite pu constater l’esprit d’équipe entre les filles. Les coachs sont géniaux. Je vois déjà que c’est une organisation A1. J’ai vraiment hâte», a affirmé celle qui rejoindra notamment l’entraîneuse drummondvilloise Stéphanie Daneau chez les Carabins.
Déjà membre de l’équipe nationale féminine de développement (moins de 22 ans), Audrey-Anne Veillette poursuit son rêve de représenter le Canada aux Jeux olympiques un jour.
«Les Olympiques, j’y pense toujours, tous les jours. Je m’entraîne pour ça depuis que je suis née si on peut dire. Je vise de faire l’équipe senior le plus rapidement possible. Je suis consciente que les Jeux de 2022, ce ne sera pas facile en raison de mon âge, mais tout est possible. Sinon, je vais me reprendre en 2026. Je ne vais pas lâcher», a conclu Audrey-Anne Veillette, dont le frère Pierre-Luc évolue dans la première division de la NCAA, au Michigan, avec les Lakers de l’Université d’État du lac Supérieur.